Par Martine Dallaire
L’année 2019 a été proclamée l’Année internationale des langues autochtones par l’Assemblée générale des Nations unies. C’est l’occasion de souligner l’apport des Premières Nations à notre société contemporaine tout en mettant en valeur leurs caractéristiques distinctes. C’est pourquoi un concours littéraire dédié à la culture autochtone a été lancé à l’intention des étudiants de niveau post-secondaire. Le Grand Concours littéraire de l’UdeS sera donc cette année à saveur autochtone.
Un concours à large portée
Si l’Université de Sherbrooke compte plusieurs membres de la communauté autochtone au sein de son campus, le concours ne s’adresse pas exclusivement à ceux-ci. En effet, la communauté étudiante sherbrookoise, comprenant l’Université Bishop, le Cégep de Sherbrooke et les autres collèges de la ville, de même que ceux de la région de Longueuil, est invitée à y participer. Une nouveauté s’est également ajoutée à la nouvelle et cinquième édition du concours, puisque les étudiants fréquentant l’institution Kiuna, un établissement de niveau collégial québécois dédié exclusivement à la formation des autochtones, pourront prendre part au concours.
En plus des étudiantes et étudiants inscrits à l’Université de Sherbrooke, les membres du personnel, les diplômées et diplômés ainsi que le personnel retraité ayant travaillé pour l’UdeS sont également invités à soumettre leur œuvre littéraire.
Des critères précis
Outre le fait de faire preuve d’imagination et de créativité, le concours comporte certaines exigences précises. Les textes doivent être rédigés sous forme de récit poétique ou de nouvelle. Aussi, afin de respecter l’esprit du concours, les textes soumis doivent obligatoirement inclure le nom d’un lieu d’origine abénaquise se trouvant sur le territoire estrien. En outre, les participants devront inclure la signification dudit nom selon les critères établis dans le répertoire de la Commission de toponymie du Québec. Ce lieu doit également occuper une place significative dans le déroulement de l’intrigue. Finalement, le texte soumis ne doit jamais avoir été publié auparavant. Il est à noter que les participants ont jusqu’au 13 janvier 2020 pour faire parvenir leur texte.
Des prix intéressants pour les gagnants
Le concours compte cinq catégories de prix totalisant plus de 3 500 $ offerts sous différentes formes, qu’il s’agisse de cartes-cadeaux, de bourses ou de billets de spectacle. Les textes seront évalués en fonction des exigences par un panel de jurés spécialistes en littérature. Leurs textes seront aussi diffusés sur le site web de l’université et possiblement publiés dans la revue Cavale. Les participants non gagnants auront tout de même la chance de gagner l’une des trois paires de billets pour assister au spectacle Nui Pimuten – Je veux marcher, de Natasha Kanapé, une artiste autochtone qui a notamment joué dans quelques téléséries, dont Unité 9, et qui se produira au Centre culturel le 12 mars prochain. Ce spectacle se veut un moment de poésie, de chants et de musique sous le signe de l’échange et de la rencontre entre les peuples et les cultures.
Les noms des gagnants seront dévoilés lors d’une cérémonie qui se tiendra le 18 mars 2020, laquelle sera suivie d’une invitation à l’exposition Sous les chatons, de l’artiste autochtone Ludovic Boney, à la galerie d’art de l’Université de Sherbrooke. C’est donc une invitation à toutes et à tous à faire preuve de créativité tout en favorisant une approche plus inclusive au sein de la communauté universitaire. Un formulaire d’inscription, assorti des règlements du concours, est disponible ici.
Crédit Photo @ Université de Sherbrooke