Crédit photo © Vincent Proulx
Par Laurence Poulin
Dans le cadre de l’édition du Mois des travailleurs, j’ai eu la chance d’en apprendre davantage sur le projet devenu réalité d’un ancien étudiant de l’École de politique appliquée, maintenant agriculteur urbain.
De la théorie aux actions
La plupart des entreprises partent d’une idée, d’une volonté de changement. C’est le cas de la nouvelle entreprise mise sur pied par Vincent Proulx, Les Sherbiculteurs. Après avoir complété un certificat en études politiques concentration économique, il a eu un désir d’agir sur le monde qui nous entoure et de ne pas seulement le comprendre.
S’il avait eu une carrière politique, Vincent aurait fait de l’environnement sa cause première. Bien certainement, ses études l’ont amené à comprendre notre monde, et elles l’ont aussi amené à vouloir être plus qu’un communicateur, mais un réel acteur dans le système économique. Selon lui, il fallait créer des entreprises responsables en termes sociaux et environnementaux. Ce n’est pas le rôle du politique de changer les choses, mais bien aux entrepreneurs qui ont des idées et des volontés de changement. Selon lui, il fallait changer la base de notre système alimentaire et agir en tant qu’être humain individuel. C’est dans le cadre d’un de ses cours d’économie qu’il s’est davantage penché sur le livre La fin de la croissance de Jeff Rubin et qu’il a réalisé l’importance de sortir des énergies fossiles.
Ses expériences en entrepreneuriat
Après avoir vécu des expériences politiques telles que le Parlement étudiant du Québec ou encore une implication comme candidat aux élections provinciales de 2014 dans la circonscription de Richmond, il a eu un désir d’agir plus grand encore. Son implication au sein de Serrebrooke (Projet de serre solaire passive ayant pour objectif de cultiver des légumes sur le campus de l’UdeS) lui a fait réaliser que c’était concrètement ce qu’il voulait faire. Par après, il a pu s’impliquer dans un projet qui lui tenait très à cœur, Sherbrooke Ville nourricière (conférenciers et projets sur l’agriculture urbaine). De plus, après avoir travaillé à une ferme produisant des paniers de légumes à Bromont, il a davantage compris le fonctionnement d’une ferme, la gestion du travail et l’organisation entre les clients.
Les Sherbiculteurs
Suite à ces nombreuses implications, Vincent a décidé de fonder Les Sherbiculteurs. Son entreprise d’agriculture urbaine fournira cet été des restaurants et des kiosques aux Amis de la Terre. Il y a de quoi être fier! Ses objectifs pour la suite sont de produire des aliments de qualité pour ses clients et pour 2017, avoir davantage de terrains résidentiels et institutionnels cultivables. Il souhaite demeurer au cœur de Sherbrooke. Ainsi, son entreprise pourrait grandir, possiblement engendrer des emplois, il pourra avoir des associés et même faire de la culture à l’année!
Intéressé à fournir des terres cultivables ?
Afin de faire bénéficier des parcelles de vos terrains urbains pour la récolte, elles se doivent d’être d’au moins 200 m² ou 2000 p² de surface cultivable, préférablement ensoleillées et en pente douce. L’échange de service se conclut par un panier de légumes d’une valeur de 10 à 15 $ par semaine, durant la durée de la récolte, soit environ 20 semaines.
Pour le joindre : info@sherbiculteurs.com ou www.sherbiculteurs.com.