Quand la Faculté de génie rencontre la faculté d’éducation en Ouganda

C’est lors d’une visite au printemps dernier, dans une école secondaire de l’Ouganda, par le professeur Jean Gabin Ntebutse de la Faculté d’éducation, la professeure Nathalie Roy de la Faculté de génie, M. Étienne Doyon, directeur général du Carrefour de solidarité internationale (CSI) et M. Anthony Desrochers, directeur général du Groupe de coopération internationale de l’Université de Sherbrooke (GCIUS) qu’un besoin a été constaté. C’est dans un désir de collaboration entre les facultés et des regroupements universitaires de l’Université de Sherbrooke (UdeS) que le projet Kazoza a vu le jour en 2023.

Naissance du projet Kazoza

Le projet Kazoza est une initiative de coopération internationale menée par l’Université de Sherbrooke (UdeS) en collaboration avec des facultés et des groupes d’étudiants interdisciplinaires. Afin de faciliter l’accès à l’éducation pour les jeunes réfugiés qui y vivent, le but est de mettre en œuvre une école secondaire dans le camp de réinstallation de Nakivale en Ouganda. Ce projet est conjointement dirigé par la professeure Nathalie Roy de la Faculté de génie et le professeur Jean Gabin Ntebuste de la Faculté d’éducation. Dans l’optique d’offrir un projet qui tend vers un meilleur avenir pour cette communauté, le choix du nom Kazoza provient du mot avenir en Kirundi (langue du Burundi).

Il est important d’exploiter légèrement le caractère historique du choix de l’Ouganda dans le projet. Comme mentionné plus haut, le projet est de construire une école secondaire dans un des huit camps de réfugiés des plus importants au monde, celui de Nakivale qui existe depuis 1958. Ce camp a, selon le site internet de l’UdeS : « accueilli des réfugiés rwandais à la suite d’une crise sociopolitique de 1959, a aussi accueilli au cours des dernières années des communautés de 11 nationalités, dont des personnes réfugiées burundaises suite à la crise sociopolitique de 2015 ».

Dans un objectif plus littéraire, il faut savoir que Kazoza signifie avenir et se colle directement avec l’objectif du projet ; changer l’avenir des jeunes réfugiés de l’Ouganda. Plus de 173 000 réfugiés abritent le camp dont 58 % sont des jeunes qui ne possèdent pas les infrastructures nécessaires à leur développement et leur éducation. Avec la difficulté d’accès à l’éducation, le projet permettra aux jeunes réfugiés d’acquérir une éducation de qualité et de poursuivre des études postsecondaires s’ils le souhaitent. Actuellement, le camp ne compte qu’une seule école secondaire qui offre des classes de 200 élèves. Tel que le présente le site de l’UdeS, l’objectif du projet est clair : « Le besoin d’avoir une école secondaire est criant et la pertinence de celle-ci se justifie à plus d’un titre. Elle va bien évidemment contribuer à préparer l’avenir de ces jeunes réfugiés. Elle s’inscrit ensuite dans une visée de l’éducation dans une perspective planétaire. »

Un corps professoral engagé et des donateurs importants

Dans le cadre de ce projet de coopération internationale, le professeur Jean Gabin Ntebutse, de la Faculté d’éducation est une des deux personnes créatrices du projet Kazoza. Le Pr Ntebutse se spécialise d’ailleurs dans les domaines suivants ; apprentissage et développement, innovations pédagogiques, compétence numérique et résilience scolaire. En ce sens, on constate que ses champs de compétences sont ainsi en lien direct avec l’objectif du projet. Du côté de la professeure Nathalie Roy de la Faculté de génie, l’ingénieure de formation s’intègre au projet par la construction de l’école. Vice-doyenne de la faculté de génie, la Pre Roy viendra ainsi concrétiser le projet dans son domaine d’expertise.

Un projet de cette envergure ne pourrait pas nécessairement voir le jour sans le financement de donateurs important. C’est en valorisant l’éducation à l’international que le couple composé de Jean Leblond et d’Esther Pigeon a souligné son désir d’appuyer un projet par une contribution importante. Le couple a ainsi offert sa contribution en lien avec ses convictions face à l’objectif du projet. M. Leblond, diplômé de la 13e promotion de génie mécanique de l’UdeS mentionne sur le site internet de l’université que : « L’éducation a influencé positivement mon parcours professionnel et personnel, et je veux donner la chance à d’autres d’avoir accès à ce levier. Par ce don, nous souhaitons donner un meilleur avenir aux jeunes d’ailleurs ».

Contexte académique pour notre communauté universitaire

Parmi les collaborateurs dans le cadre du projet, le GCIUS et le CSI participent. Tel que le présente le site internet de l’UdeS, le projet est : « une occasion extraordinaire pour les personnes étudiantes d’enrichir leur expérience de formation par cette réalisation multidisciplinaire ». Le GCIUS sera principalement impliqué dans la construction de l’école tandis que la Faculté d’éducation sera plus dans la possibilité de stage dans le domaine de l’enseignement dans l’école en question. De plus, les personnes étudiantes de l’école de gestion pourraient se voir incluses dans un projet de cette envergure par les questions financières reliées à la réalisation. Pour la communauté universitaire, c’est une chance de pouvoir combiner stage à l’international et contribution en coopération internationale.

L’UdeS est un vecteur important dans les projets de coopération internationale grâce aux regroupements comme le GCIUS, le CSI et les diverses facultés participantes. Après avoir mis sur pied plusieurs réalisations au cours des années, l’UdeS a pris une place importante dans la coopération internationale, s’est munie d’outils importants et ne cesse de recevoir diverses donations en raison des réalisations d’envergures que cela implique, des projets toujours près des communautés.


Crédit image @Robert Laflamme

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