Pont intergénérationnel pour briser l’isolement des aînés

Crédit: Projet Uni.D                        L’équipe derrière l’initiative du Projet Uni.D. 

 

En plein cœur de la pandémie de la COVID-19, la situation des aînés au Québec a fait couler beaucoup d’encre. À peine quelques semaines après son lancement officiel le 8juillet dernier, le Projet Uni.D s’installe à l’Université de Sherbrooke et permettra aux étudiants et étudiantes du domaine de la santé d’effectuer du bénévolat au sein des différents milieux de santé.  

Par Roxane Gaudreault 

 

Si, pour la majorité des Québécois et des Québécoises, l’été a amené un allègement des mesures de confinement et un retour à une vie presque normale, il n’en est pas de même pour beaucoup de nos aînés. En effet, certains résidents des milieux de la santé comme les CHSLD ou les ressources intermédiaires sont encore aujourd’hui coupés du monde extérieur. Les visites restreintes et, pour certains d’entre eux, une capacité limitée à utiliser les outils technologiques pour communiquer avec l’extérieur ont empiré une problématique récurrente chez les patients des unités gérontologiques : l’isolement.  

 Stagiaires dans des milieux débordés où le personnel rémunéré fournit à peine à prodiguer les soins nécessaires aux résidents, Léanne Brabant et Justine Labourot se sont mises à rêver d’un projet de bénévolat étudiant visant à briser cet isolement et à pourvoir aux besoins sociaux des résidents de ressources partenaires. Se sont joints à elles dans le projet troisautres étudiants : Tristan Bonnot-Parent, Noémie Renaud et Jean-Christophe Veilleux. Ensemble, ils ont créé des partenariats avec les différentes ressources et mis sur pied une plateforme simple pour jumeler les étudiants du domaine de la santé aux ressources ouvertes à recevoir l’aide de bénévoles.  

 

Une idée qui fait du chemin 

 Alors qu’il désirait faire lui-même du bénévolat auprès des clientèles vulnérables, Philippe St-Martin s’est heurté à des portes closes. L’étudiant de l’Université de Sherbrooke ne s’est donc pas fait prier, lorsqu’il a entendu parler du Projet Uni.D, pour se proposer comme premier ambassadeur sherbrookois du projet. Son but : importer le concept en Estrie et offrir aux personnes étudiantes du domaine de la santé de l’UdeS l’occasion d’offrir de leur temps via la plateforme du projet 

 Jusqu’à maintenant, deuxressources sont officiellement inscrites en Estrie : la résidence du Roy, sur la rue Galt, et la Villa de l’Estrie, sur la rue des Chênes. Plusieurs autres milieux ont montré de l’intérêt et seront probablement ajoutés sous peu à la plateforme.  

 

Faire la différence 

 Selon l’équipe du Projet Uni.D, les bénévoles recrutés permettront de faire une différence réelle dans les milieux. En effet, les bénéfices de la socialisation sur le bien-être des aînés ne sont pas discutablesCe faisant, l’équipe souhaite aussi «mettre sur pied un projet intergénérationnel et renforcer le sentiment de communauté des étudiants de l’Université de Sherbrooke». L’initiative dans son ensemble se veut une tentative de diminuer l’impact négatif des mesures sanitaires sur la vie des résidents des ressources de la santé en créant de nouvelles habitudes de partage intergénérationnel. 

 La recherche de bénévoles est présentement lancée à l’Université de Sherbrooke et s’adresse à tous les étudiants du domaine de la santé. Plus d’informations sont disponibles sur le site projetunid.com  

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