L’histoire captivante qui se cache derrière l’UdeS 

Par Olivier Normandin 

L’Université de Sherbrooke a fêté ses 60 ans en mai dernier.

Saviez-vous que l’Université de Sherbrooke a fêté ses 60 ans en mai dernier? En lien avec cet anniversaire, on vous propose un bond à travers les années afin d’expliquer la belle histoire de notre Université.  

L’idée de créer une université dans notre belle région émerge dans les années 1950. Celle-ci apparait grâce au député sherbrookois de l’Assemblée nationale de l’époque, John Samuel Bourque. Alors qu’il est un ministre important de l’Union Nationale, parti au pouvoir à ce moment, celui-ci a l’idée de créer une université francophone et catholique en Estrie. Pourquoi tient-il à ce que ce soit une université catholique et francophone ? La réponse est simple, c’est pour des raisons très stratégiques. 

Une décision politique  

En effet, à ce moment, la région de Sherbrooke est très anglophone, donc également très protestante. L’idée de Bourque est donc d’affirmer clairement l’identité québécoise dans la région. Selon lui, l’identité québécoise est intimement liée à la langue française ainsi qu’à la religion catholique, il serait donc nécessaire de créer une université répondant à ces valeurs en Estrie.  

Cette décision est importante, car l’Université de Sherbrooke devient la première Université francophone en dehors de la ville de Montréal ou la ville de Québec. 

Le projet se met officiellement en branle. Le 4 mai 1954, il est décrété que le Séminaire de Sherbrooke, qui est à l’époque un collège catholique privé, devient l’Université de Sherbrooke. Cependant, en 1959, la fusion entre les deux entités se termine, donnant naissance à l’Université de Sherbrooke comme on la connait aujourd’hui. Le séminaire reprend alors sa fonction originelle.  

À la base, l’Université de Sherbrooke ne comprend que trois facultés : la Faculté des arts, la Faculté des sciences ainsi que la Faculté de droit. La Faculté de commerce (devenu l’École de gestion) ainsi que la Faculté des sciences de l’éducation (aujourd’hui la Faculté d’éducation) s’ajoutent en 1955. Puis trois autres facultés ouvriront successivement leurs portes : la Faculté de médecine en 1966, la Faculté des sciences appliquées (devenu la Faculté de génie) en 1968, et, finalement, la Faculté d’éducation physique et sportive (devenu la Faculté des sciences de l’activité physique).  

Évidemment, plus les années avancent, plus le rôle de la religion diminue dans l’Université. En 1975, Yves Martin est nommé recteur. Il est alors le premier recteur laïque de l’Université.  

Un franc succès  

Aujourd’hui, l’Université de Sherbrooke compte environ 10 000 étudiants, mais également 70 chaires et 30 centres de recherches. D’un point de vue académique, ses programmes coopératifs dynamiques attirent des étudiants de partout au Québec. À noter également que deux anciens premiers ministres du Québec sont diplômés de l’Université de Sherbrooke : Pierre-Marc Johnson et Jean Charest.  

D’un point de vue de la qualité de vie, ses impressionnantes équipes sportives du Vert & Or, ses bons résultats en environnement ou encore ses 5 à 8 vibrants rendent la vie étudiante particulièrement intéressante.  

Bref, il ne fait aucun doute que l’Université de Sherbrooke est une source de rayonnement en Estrie. 


Crédits: Université de Sherbrooke

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