Par Martine Dallaire
Les travaux d’un chercheur de l’Université de Sherbrooke, le professeur Léon Sanche, figurent parmi les dix plus importantes découvertes de l’année, selon le magazine Québec Science. Les recherches du scientifique sherbrookois portent sur la manière dont la vie pourrait être apparue sur la planète.
Un article paru dans le réputé magazine Québec Science indique que ce sont les travaux du professeur Sanche, portant sur la découverte de molécules complexes dans un environnement reproduisant l’hostilité de l’espace, qui auraient mené à cette avancée scientifique.
Quarante années de recherches
Travailleur acharné, l’illustre professeur se consacre à l’étude des électrons secondaires depuis plus de quatre décennies. Il s’agit de substances émises en quantité massive lors de l’émission de rayonnements ionisants tels que ceux employés durant les traitements de radiothérapie destinés à détruire les cellules cancéreuses. Ce n’est que tout récemment que le physicien a constaté que les applications de ses travaux pouvaient répondre aux nombreuses interrogations relatives aux origines de la vie sur Terre.
Les molécules prébiotiques à l’œuvre
Le magazine raconte que le professeur Sanche et son équipe de chercheurs ont réussi à démontrer que certains électrons de basse énergie pouvaient, dans certaines conditions, créer des molécules propices à l’apparition d’une forme de vie. Il s’agit nommément de molécules prébiotiques. C’est à la suite de nombreuses expériences que le chercheur de l’Université de Sherbrooke a fait la découverte de ces complexes molécules s’apparentant à celles retrouvées dans les êtres vivants. C’est le cas de la glycine, un acide aminé nécessaire à la structure des protéines et qui a été auparavant repéré sur des météorites et satellites dans notre galaxie. Les résultats des recherches du chercheur sherbrookois ont été publiés dans The Journal of Chemical Physics.
Monsieur Sanche enseigne à la Faculté de médecine et des sciences de la santé, dans le département de médecine nucléaire et radiobiologie au campus de la santé. Détenteur d’un baccalauréat en sciences de l’Université Laval à Québec, il détient également un doctorat en philosophie de l’Université Yale au Connecticut, en plus d’être titulaire de la Chaire de recherche du Canada en science des radiations.
Un scientifique hautement récompensé
Rappelons que le professeur Léon Sanche a également contribué à plusieurs travaux de recherche avec Docteur David Fortin, en collaboration avec la faculté de médecine et des sciences de la santé de l’UdeS, ainsi que le centre de recherche du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke. Ces recherches visaient à démontrer, entre autres, comment la chimiothérapie intra-artérielle associée à la radiothérapie parvient à réduire de façon importante la taille des tumeurs au cerveau tout en améliorant significativement le contrôle de cette maladie incurable. Ces travaux constituent une grande avancée dans les soins aux patients atteints de cette terrible maladie. Il a également reçu de nombreux prix au cours de sa carrière, dont celui d’Investigator Salary Award du Conseil de recherche médicale du Canada en 2001, de même que le prix Senior Canada Research Chair in the Radiation Sciences en 2008, ainsi que le titre canadien de Scientifique émérite en 2001, pour ne nommer que ceux-là.
Crédit Photo @ Québec Science