La valeur du savoir partagé 

Par Pierre-Nicolas Bastida Tousignant 

En cette nouvelle rentrée, l’envie de se dépasser se fait sentir sur les campus. Que la classe comporte 10 ou 100 personnes, l’idée individualiste du succès académique rôde. Pourtant, il est concevable que la réussite du groupe soit bénéfique à notre individu et inversement. Dans ce léger récit, je vous propose de reconstruire l’idée comme quoi l’égoïsme académique est la solution pour s’offrir les plus hautes distinctions. 

Un exemple avec la monnaie 

Voyons le savoir comme de la monnaie. S’il y avait une seule personne possédant tout le savoir, ou dans notre exemple toute la monnaie, elle serait seule à pouvoir comprendre, entreprendre, construire, analyser, approfondir. Le temps étant limité, elle n’aurait pas assez d’une vie pour pouvoir mettre à profit l’ensemble de ses acquis.  

Parallèlement, la monnaie thésaurisée et conservée tel un dragon dans sa grotte perd sa valeur. La monnaie, pour préserver ou prendre de la valeur, doit circuler. Elle doit permettre à qui le veut bien de s’offrir une première propriété, de financer des recherches pour cartographier le cerveau ou permettre à un entrepreneur de lancer son marché de denrées alimentaires équitable. Dans les deux cas de figure présentés, on constate que la vélocité à laquelle le savoir ou la monnaie se transmet entre les individus est à la racine de leur valeur.  

Le tutorat 

Revenons sur le campus un instant. Il n’est pas évident, à première vue, qu’aider son prochain puisse être payant pour la personne qui partage son savoir. Un exemple qui saute aux yeux serait le tutorat par les pairs. Voyez-vous, selon des témoignages de tuteurs étudiants, le fait d’aider d’autres étudiants a été une expérience qui a su augmenter les résultats académiques des deux parties. Pour paraphraser Einstein : Si tu ne peux pas l’expliquer simplement, tu ne le comprends pas réellement. Or, l’entraide par les pairs est une solution efficace pour améliorer la compréhension et l’application des outils qui nous sont proposés à l’université. 

La valeur du savoir croît de façon exponentielle quand celui-ci est partagé. De plus, ultimement, nous partagerons toutes et tous le marché du travail après notre passage à l’université. Notre passage sur les bancs d’école devrait nous permettre d’obtenir une compréhension approfondie des outils qui nous serviront lors de l’emploi. Or une communauté plus efficace dans l’usage de notre savoir implique sans équivoque que notre bien-être collectif en soit bonifié. 

En soi, j’invite les personnes étudiantes qui le souhaitent à consulter le Centre Aide de l’Université de Sherbrooke. En plus de contribuer à la réussite de la communauté, vous risquez vous aussi d’accroître votre compréhension de votre savoir. J’invite aussi toutes personnes étudiantes à faire des demandes de tutorats. Le Centre Aide couvre l’ensemble des facultés. Les tuteurs sont de vos collègues de classe. Et franchement, parfois ce n’est qu’une question de qui explique la matière qui fait toute la différence. 


Source: Canva

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