La 18ᵉ conférence de l’Académie Internationale de Droit linguistique  

Par Nicolas Parent  

Du lundi 3 juin au mercredi 5 juin dernier se tenait, à la Faculté de Droit, en collaboration avec la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université de Sherbrooke, la 18ᵉ conférence de l’Académie Internationale de Droit linguistique.   

Pendant ces trois journées, des chercheurs et chercheuses du monde entier, de la Pologne, à la France, au Canada, en passant par le Maroc, l’Algérie sans oublier les pays d’Afrique Subsahariennes, se sont retrouvés pour échanger au sujet des thèmes suivants : minorités et majorités relatives linguistiques et gouvernances. Si le Québec et le Canada sont familiers de ces débats autour de la question du français ou des langues autochtones, il a beaucoup à apprendre des autres qui, par leurs différences et similitudes, éclairent d’un nouveau jour les perspectives du droit linguistique.  

Trois jours d’échange et un petit peu plus  

L’Académie Internationale de Droit linguistique, créée par le regretté Joseph-Giuseppe Turi, est une organisation visant à promouvoir le droit linguistique. Organisée aux deux ans, chaque conférence est accueillie par une université différente. La 17ᵉ s’est déroulée à Tizi-Ouzou en Algérie, la 16ᵉ à Poznan en Pologne et la 15ᵉ à Hangzhou en Chine. C’est à Sherbrooke au Québec, province de naissance de cette institution, que la 18ᵉ conférence s’est déroulée, soulignant son quarantième anniversaire.   

Pendant ces trois journées d’étude, les conférenciers ont pu écouter et échanger autour d’une cinquantaine de conférences couvrant de nombreux sujets et enjeux divers. Parmi eux, la reconnaissance et l’enseignement des langues Amazighes (Berbères) ou Tamazights au Maroc et en Algérie, les alphabets à utiliser, la reconnaissance des langues nationales en Mauritanie, le cas des langues corses basques en France ou encore l’impact des langues dans les décisions rendues par la Cour Suprême du Canada à l’ordonnance Villers-Cotterêts.   

Lors de la première journée, le ministre de la Langue française et responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne est arrivé à la fin du déjeuner à la Faculté de Droit pour échanger avec les conférenciers. Il est ensuite venu conclure les discours d’ouverture pour assister à la première matinée de conférence entrecoupée de pause-café et d’un repas bien mérité.   

La seconde journée s’est passée de même. L’après-midi, au lieu de conférences, la délégation étrangère, arrivée dimanche soir et logeant aux résidences universitaires, a pu profiter d’une excursion de croisière sur le lac Memphrémagog. Ensuite, les gens ont pu attaquer la troisième journée, où le professeur Guillaume Rousseau a été élu à l’unanimité nouveau Secrétaire général de l’Académie. Ces trois jours de conférences se sont clôturés par un hommage à Joseph Turi et par l’annonce du prochain rendez-vous. Ce sera donc l’Université de Bordeaux en juin 2026 qui accueillera l’événement. 


Crédits: Guillaume Rousseau

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