Source: Michel Caron
À l’avant-plan : Pr Patrik Doucet, doyen de la Faculté de génie, M. Jonatan Julien, ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, M. Steve Lussier, maire de Sherbrooke, Mme Geneviève Hébert, députée de Saint-François, et Pr Jean-Michel Lavoie, direction du Laboratoire des technologies de la biomasse.
Le 18 septembre, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles annonçait une contribution financière de 2,4 millions sur trois ans pour les travaux de la Chaire de recherche industrielle sur les biocombustibles et bioproduits de l’Université de Sherbrooke. Cette activité de recherche vient s’ajouter aux autres initiatives environnementales de l’UdeS. Coup d’œil écolo sur celles-ci.
Par Virginie Roy
Laboratoire des technologies de la biomasse
Financée par l’entremise du Fonds vert, la contribution accordée par le gouvernement caquiste à l’équipe du professeur Jean-Michel Lavoie permettra d’entamer la troisième phase de la Chaire.
« On est sortis de notre zone de confort depuis quelques années, on essaie de penser autrement, de voir les choses différemment. […] Ça nous permet d’être compétitifs », précise le chercheur Lavoie.
Si le but du Laboratoire lors de la phase deux était principalement de réduire les risques de la phase de développement des membres de l’industrie, il s’aligne dorénavant davantage vers l’échelle de démonstration, la préindustrialisation.
L’équipe d’une vingtaine de personnes, réduite de près de la moitié en raison de la pandémie, travaillera bientôt sur un projet qui permettrait de convertir directement des gaz d’échappement en électrocarburants, tel qu’expliqué dans un article publié par l’UdeS.
Ce projet, qualifié de technologie futuriste, sera porté par la professeure Bruna Rego De Vasconcelos, entrée en fonction en 2019 comme professeure adjointe.
La Chaire a également comme objectif de « former des étudiants pour en faire du personnel hautement qualifié dans le domaine [des biocombustibles et des bioproduits] », comme indiqué dans le communiqué émis par le gouvernement.
« Grâce aux connaissances acquises, les chercheurs et les étudiants collaborent à faire du Québec une référence dans le domaine des énergies vertes et renouvelables et, par le fait même, dans la lutte contre les changements climatiques », déclare Benoit Charrette, ministre de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques par voie de communiqué.
CPE Tout-petit, Toute-petite
Accueillant prioritairement les enfants dont les parents travaillent ou étudient à l’UdeS, le Centre de la petite-enfance Tout-petit, Toute-petite s’engage depuis 1981, « à offrir notre service dans un environnement sain, incluant une cuisine végétarienne, où les enfants s’épanouiront dans le respect d’autrui. »
Dès le printemps 2021, 80 places supplémentaires y seront disponibles grâce à la construction d’une nouvelle installation aux abords du parc du Mont-Bellevue. Les parents du Campus principal attendaient ces ajouts depuis 2015.
La construction du nouveau CPE, commencée au début du mois, nécessite la coupe d’arbres pour « assurer un aménagement sécuritaire pour les enfants, les usagers et les usagères », lit-on sur le site de l’Université.
« Plusieurs mesures de compensation sont prévues, notamment l’intégration d’éléments naturels dans le futur parc du CPE, tels que des jeux et du mobilier urbain fabriqués avec le bois coupé », assure Patrice Cordeau, adjoint au vice-rectorat à l’administration et au développement durable.
La compensation comprendra aussi la plantation d’une dizaine d’arbres sur le site du CPE et de 300 arbres matures sur le Campus principal. Le Réseau d’espaces verts éducatif et nourricier (REVE nourricier) et des personnes étudiantes de plusieurs facultés collaboreront au projet.
La coupe s’effectuera en dehors de la future réserve naturelle universitaire du parc du Mont-Bellevue.
Le programme pédagogique du CPE inclut, à l’heure actuelle, l’intégration du milieu naturel des alentours dans les activités d’éducation. La proximité du Mont-Bellevue permet aux éducatrices et aux éducateurs d’offrir des jeux actifs et d’éveil aux sciences et à la nature aux enfants.
« Nous souhaitons intégrer les vocations de conservation du milieu naturel et d’éducation relative à l’environnement à nos futures activités », annonce Lyne Bélanger, directrice du CPE Tout-petit, Toute-petite.
Des campus équitables et nourriciers
Le Plan de développement durable 2018-2022 de l’Université de Sherbrooke est composé de sept stratégies thématiques, comprenant plus de 350 actions à mettre en œuvre.
La Stratégie de campus équitable et nourricier met l’accent sur quatre orientations dont deux d’entre eux expriment le souhait d’éduquer et de sensibiliser la communauté universitaire aux enjeux de l’agriculture locale et aux retombées environnementales, sociales et économiques du commerce équitable.
Pour répondre à ces objectifs, l’UdeS a mis en place plusieurs actions concrètes sur trois campus, certains ayant commencé bien avant 2018.
Agriculture locale
Des paniers d’aliments frais et provenant de chaînes courtes d’alimentation sont offerts au Campus principal, au Campus de la Santé et au Campus de Longueuil. Les livraisons s’effectuent directement sur place, et ce, durant toute l’année pour la majorité d’entre elles.
La promotion de l’alimentation biologique et locale sur le Campus principal passe également par les marchés publics automnaux tenus depuis 2018. Lors de ces événements, des producteurs locaux vendent une variété de produits : pain, légumes bio, granola, miel, produits de l’érable, etc.
Le service traiteur de l’UdeS, Café CAUS, privilégie aussi de façon générale l’alimentation biologique et locale dans l’élaboration de ses menus.
Aménagements nourriciers
Les trois campus abritent chacun un jardin. Au Campus Longueuil, un jardin communautaire a été développé sur l’un des toits. Ce type de jardin est aménagé afin que chaque utilisateur ait sa propre aire de récolte.
Le jardin Zen 7 du Campus de la Santé comporte 18 arbres fruitiers (pommiers, poiriers et noisetiers), plus d’une centaine d’arbustes et plus de 650 vivaces ; tous sont regroupés sous la thématique des plantes médicinales.
Au Campus principal, un jardin collectif est géré par des personnes étudiantes et des membres du personnel qui planifient la saison, achètent les semences, travaillent le sol et effectuent les récoltes.
Le jardin, situé entre les pavillons E4 et E5, se divise en trois parties : le potager (tomates, poivrons, courgettes…), les herbes médicinales et les vivaces comestibles (fines herbes). Une pommeraie d’une quarantaine d’arbres a aussi été plantée en 2014, entre les résidences E3 et E4.
Aucun engrais de synthèse ou pesticide n’étant utilisé sur le Campus principal, les abeilles des quatre ruches de Ruche Campus sont installées en périphérie.
Commerce équitable
En 2016, l’UdeS a obtenu la désignation Campus équitable de Fairtrade Canada et de l’Association québécoise du commerce équitable, devenant ainsi la première université francophone à obtenir cette désignation nationale.
Tout le café vendu dans les cafétérias et cafés des trois campus est certifié Fairtrade et il est possible en tout temps de se procurer du chocolat, du thé ou de la tisane avec la même certification.