Par Dorian Paterne Mouketou
Lors de sa conférence de presse tenue sur le campus principal du village universitaire, le 7 septembre, Guillaume Rousseau a annoncé sa volonté de faire grandir le rôle de l’institution dans la région. S’il est élu député, le candidat péquiste dans Sherbrooke et professeur de droit souhaite être ambassadeur de l’Université de Sherbrooke.
L’UdeS comme moteur de développement dans la région
C’est en compagnie de la candidate péquiste de Brome-Missisquoi, Andréanne Larouche, que Guillaume Rousseau s’est engagé à trouver le financement pour la réalisation d’une étude sur la création d’un programme universitaire visant le développement socio-économique de l’Estrie. En effet, selon lui, l’université de Sherbrooke doit être un moteur de développement dans la région. Le candidat a voulu marquer l’annonce de son engagement en racontant une anecdote à propos de la haute cheminée près du pavillon multifonctionnel. « Quand j’étais jeune, j’habitais près de l’Université. Mon père travaillait ici. J’étais convaincu que c’était une fusée. Aujourd’hui, j’ai compris que ce n’était pas une fusée, mais j’ai toujours autant d’ambition pour l’Université de Sherbrooke », a-t-il lancé d’emblée.
Un programme en œnologie à l’Université de Sherbrooke
Pour illustrer sa volonté de faire grandir le rôle de l’UdeS dans la région, Guillaume Rousseau s’associe à la candidate de Brome-Missisquoi, Andréanne Larouche, pour la création d’un programme visant à faire propulser l’industrie du vin en Estrie. « Je m’engage à trouver le financement nécessaire à la réalisation d’une étude sur la création d’un programme en œnologie, la science du vin et de la vigne », peut-on lire dans son communiqué de presse. « En Estrie, l’industrie du vin est en pleine expansion, notamment à cause du réchauffement climatique », a-t-il poursuivi. Un point sur lequel le rejoint Andréanne Larouche, celle qui croit que le domaine du vignoble est très important pour l’économie de la région. La région compte aujourd’hui 127 vignobles alors qu’il n’y en avait que cinq dans les années 80. Cette explosion est notamment due aux changements climatiques. Cela représente donc 203 millions en impact économique et 24,8 millions en vente de vins, toujours selon Mme Larouche.
Pour ne plus dépendre de l’expertise des universités à l’étranger
« En tant que candidate dans la région berceau de la Route des vins, il y a longtemps que je discute avec les vignerons et que je m’intéresse à tous ces enjeux vinicoles. Il est vrai que s’il ne règle pas tous les problèmes des vignobles, cet éventuel programme en œnologie est très intéressant et bienvenu. Il y a déjà quelques œnologues-consultants, mais la réalité, c’est qu’ils sont tous formés à l’étranger », réitère Mme Larouche. Cette formation pourrait donc bénéficier autant à la région qu’au gouvernement du Québec. « Les futurs œnologues doivent donc aller en Europe pour apprendre leur métier. Comme pôle de développement économique en Estrie, l’Université de Sherbrooke pourrait offrir une formation en œnologie. Une étude nous permettra d’en savoir plus sur la faisabilité du projet, tout en laissant le soin à l’Université de prendre ses décisions, suite à la conclusion de l’étude », a complété M. Rousseau.
Député et ambassadeur de l’Université de Sherbrooke auprès du gouvernement
Guillaume Rousseau veut appuyer l’Université de Sherbrooke dans ses orientations. Il veut donc être un point central au cœur des préoccupations de l’institution et impliquer le leadership du gouvernement du Québec dans les engagements de l’Université dans la région, tant avec la Ville de Sherbrooke qu’avec les milieux d’affaires et communautaire. Pour lui, un député de Sherbrooke doit être un « acteur-facilitateur de l’Université ». Il termine en disant : « c’est le rôle d’un député, qui a un établissement d’enseignement important dans son compté, d’être à l’écoute et d’intervenir auprès des fonctionnaires ».