Par Catherine Lawlor
La maison de production Nouveau Monde met de l’avant l’exposition Voies Parallèles, une exposition axée sur les raisons historiques des revendications des peuples autochtones ainsi que les perspectives quant à ces peuples. Ce projet offre du contenu informatif, visuel et numérique. Elle est affichée dans les couloirs du Pavillon E1 de la vie étudiante de l’Université de Sherbrooke.
Cela dit, la raison même des revendications des peuples autochtones débute avec l’arrivée de l’intervention de l’État britannique et la Proclamation royale en 1763, où l’objectif était de coloniser le territoire des peuples des Premières Nations. De là ont suivi plusieurs traités où l’État avait pour unique objectif d’éteindre les cultures autochtones. Deux des moyens les plus marquants sont les pensionnats où les religieux catholiques ont tenté d’assimiler les jeunes autochtones afin qu’ils perdent leurs cultures ainsi que la loi sur les Indiens en 1876 imposée par le gouvernement fédéral.
La notion de pouvoir en contexte autochtone
Dans l’exposition, la notion de pouvoir chez les peuples des Premières Nations est présentée de manière distincte à celle de l’État. En effet, les notions d’autonomie individuelle, de solidarité envers le peuple ainsi que le respect de l’ordre naturel sont mises de l’avant, sans quoi l’individu pourrait perdre son pouvoir. Ainsi, les privilèges et responsabilités des individus se développent en fonction des intérêts du collectif. Le vivre-ensemble est priorisé au détriment de l’individualisme, avantagé dans la société nord-américaine.
L’exposition prône, dans plusieurs de ses affiches, la volonté des peuples autochtones à acquérir leur droit à l’autodétermination, défini comme étant l’acquisition du droit aux peuples des Premières Nations de décider de ce qui est mieux pour eux et leurs communautés. Par cette lutte de reconnaissance a émergé deux projets de luttes : la déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA), une série de documents dictant les droits des Autochtones que les États doivent respecter, et l’assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, composée de chefs de 43 communautés des Premières Nations au Québec et au Labrador ainsi que d’un bureau administratif (APNQL).
Le principe de Joyce : une avancée vers l’autodétermination
Une partie de l’exposition est dévouée au décès de Joyce Echaquan à l’hôpital de Joliette par suite de mauvais traitements de la part du personnel de la santé par discrimination liée à sa nationalité autochtone. Cet événement a été un levier quant à l’acquisition de l’autodétermination des peuples autochtones. Ainsi, le gouvernement fédéral a investi deux millions de dollars à cette cause et la loi C-92 a été créée. Cette loi est centrée sur la reconnaissance des compétences des peuples autochtones à prendre des décisions quant aux services dédiés à leurs enfants et à leurs familles. En somme, cette présentation mène à informer le public et montrer qu’il y a des solutions afin que la communauté autochtone puisse se libérer de son passé, et s’épanouir en tant que peuple.
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