Par Martine Dallaire
Un grand sportif, qui a valeureusement combattu huit récidives de cancer grâce à l’activité physique, a choisi de s’impliquer afin d’aider les autres patients atteints de ce terrible mal. C’est ainsi qu’il a choisi de s’impliquer dans la recherche et d’aider des chercheurs de l’Université de Sherbrooke à mieux comprendre les effets bénéfiques de l’activité physique pour lutter contre le cancer.
Sylvain Poissant, un kinésiologue âgé de 41 ans, est parvenu à déjouer les pronostics en traversant plusieurs rechutes. Celui qui a reçu un premier diagnostic de cancer à l’âge de 27 ans partage désormais sa passion pour le baseball en enseignant les rudiments de ce sport aux jeunes.
Croire en quelque chose de plus grand que soi
Tout au long de son combat, Sylvain Poissant a cru en tout temps que sa passion pour la vie était plus forte que la maladie. C’est l’une des raisons pour lesquelles il a choisi de transmettre sa passion pour l’activité physique et la vie aux plus jeunes. Le kinésiologue estime que si l’activité physique est importante pour les gens atteints de cancers, la manière de s’entrainer l’est tout autant. Ce dernier souligne que ses méthodes d’entrainement ont dû être adaptées à son état de santé au cours des dernières années.
Un don de 150 000 $ à la Fondation de l’UdeS
Se considérant privilégié d’avoir survécu au cancer, le kinésiologue a réussi à amasser la somme colossale de 150 000 $, qu’il a choisi de remettre à la Fondation de l’Université de Sherbrooke. Il a organisé diverses activités sportives afin d’amasser ces fonds pour favoriser l’avancement de la recherche médicale sur le cancer en lien avec l’activité physique. C’est la professeure Éléonor Riesco, spécialisée en sciences des activités sportives à la FASAP, qui tentera de jeter un nouvel éclairage sur ce constat. Elle gèrera une équipe composée de chercheuses et chercheurs en kinésiologie, en oncologie, en imagerie et en immunologie.
Une participation volontaire au programme de recherche
Un premier échantillonnage de patients profitera du programme lancé grâce à la générosité de monsieur Poissant. Au total, dix-huit participants, des hommes et des femmes âgés de plus de 40 ans, traités en oncologie, seront recrutés aux fins de cette étude. On tentera d’évaluer la réponse immunitaire en fonction des différents types d’exercices exécutés par les patients, et de comprendre comment ceux-ci affectent les mécanismes associés à la fatigue et au cancer. Aussitôt l’approbation éthique obtenue, les chercheurs testeront l’entrainement continu d’intensité modérée, ainsi que l’entrainement par intervalles. Un équipement technologique de pointe mesurera différents marqueurs, dont la fréquence cardiaque, la dépense énergétique et la fatigue. À ces fins, les participants recevront un iPod et des montres intelligentes.
L’espoir d’une prescription sportive combinée aux traitements traditionnels
Les résultats obtenus permettront de former des hypothèses quant à l’effet bénéfique de l’activité physique sur la réponse immunitaire, un aspect capital dans la prise en charge d’un traitement contre le cancer. Le souhait ultime du généreux donateur serait que la recherche mène à la prescription d’exercices comme traitement complémentaire contre le cancer.
Crédit Photo @ COGECO