Deux professeurs de l’UdeS promus à des postes de présidence pour de nouveaux comités environnementaux québécois

Par Rachel Whalen

Lors de deux conférences de presse distinctes, la ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, madame Isabelle Melançon, a promu deux professeurs de l’Université de Sherbrooke à la présidence de nouveaux comités environnementaux. Le professeur Alain Webster présidera le nouveau conseil québécois sur l’eau, alors que monsieur Marc Olivier a été nommé coprésident du tout récent comité de modernisation de l’industrie de la récupération et du recyclage. Voici les détails.

La mise sur pied d’un nouveau conseil québécois sur l’eau en conjonction avec la Stratégie sur l’eau 2018-2030

Le 27 juin dernier, madame Melançon a dévoilé la nouvelle Stratégie québécoise sur l’eau 2018-2030 ainsi que son plan d’action 2018-2023. Le gouvernement du Québec a lancé « un ensemble de mesures assorti d’importants investissements de plus de 550 M$ et met sur pied le Conseil québécois de l’eau afin de démocratiser la gestion de cette ressource inestimable. » Ce conseil sera présidé par le professeur en économique de l’environnement à l’École de gestion de l’Université de Sherbrooke, Alain Webster, et sera formé d’une quarantaine de membres au total. Parmi ceux-ci, des citoyennes et des citoyens ainsi que des représentantes et représentants du milieu municipal, d’usagers, d’autres acteurs de l’eau et de ministères se joindront aux rencontres du conseil. « À l’issue d’une réflexion gouvernementale et de consultations importantes, la Stratégie propose une vision rassembleuse pour 2030. En effet, elle vise à faire en sorte que l’eau du Québec soit plus que jamais une source de richesse et de fierté pour tous. » Parmi les sept orientations qui guident cette nouvelle stratégie, on retrouve des objectifs d’envergure comme « assurer une eau de qualité pour la population », « protéger et restaurer les milieux aquatiques » ou encore « promouvoir une utilisation durable de l’eau ».

Un suivi de la Stratégie sera certifié par un bureau de coordination du ministère avec la collaboration des nombreux partenaires concernés. Chaque année, un état d’avancement devra être publié et un bilan de mi-parcours sera rédigé.

Revoir les fondements du système québécois de recyclage à l’aide d’un comité

Puis, le 3 juillet dernier, madame Melançon a également annoncé la mise sur pied d’un comité de modernisation de l’industrie de la récupération et du recyclage. Ce comité sera coprésidé par le professeur-chercheur au Centre universitaire de formation en environnement et en développement durable (CUFE) Marc Olivier de l’Université de Sherbrooke conjointement avec Louise Hénault-Éthier, chef des projets scientifiques à la Fondation David Suzuki. Monsieur Olivier effectue des recherches « dans le domaine des matières résiduelles au Centre de transfert technologique en écologie industrielle et il est membre [de l’]administration du Conseil régional de l’environnement en Montérégie. »

Une meilleure qualité de la matière recyclée

Ce comité aura pour but « de revoir les fondements mêmes du système actuel de gestion des matières recyclables et de recommander à la ministre des actions favorisant une meilleure qualité de la matière générée par les centres de tri. » Le mot « qualité » est revenu à plusieurs reprises lors de cette annonce. Cette meilleure qualité des matières recyclées à atteindre la rendra « mieux adaptée pour approvisionner les recycleurs québécois. » Ceux-ci devront être priorisés plutôt que d’exporter cette matière à l’extérieur de la province. Veiller à ce que cette meilleure qualité soit atteinte sera au cœur des travaux du comité. « Ce dernier relèvera directement de la ministre et sera coordonné administrativement par RECYC-QUÉBEC. »

Investissement supplémentaire

« La ministre Melançon a profité de l’occasion pour annoncer un appui financier supplémentaire de 10,6 M$ qui se déclinera en différentes mesures afin de soutenir davantage l’industrie de la récupération et du recyclage dans le contexte difficile que nous connaissons. De cette somme, une enveloppe de 4,6 M$ servira à créer un nouveau programme d’aide financière afin d’épauler la filière québécoise de la récupération et du recyclage dans sa production de matériel répondant à des standards de qualité qui favoriseront un accroissement de l’économie circulaire. » Le comité devra également surveiller la gestion et la distribution de cette somme.

Pour conclure cette annonce, la ministre Melançon a ajouté que « nous devons […] nous assurer de la qualité des services offerts et que la matière recueillie ne se retrouve pas dans les sites d’enfouissement. Aujourd’hui, nous faisons un grand pas dans la modernisation de notre système de recyclage afin d’assurer une matière de qualité qui pourra être vendue à nos recycleurs [québécois]. »


Crédit Photo @ Université de Sherbrooke

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