Destination Australie : portrait d’un échange étudiant

Par Florence Côté

Si vous planifiez profiter de l’expérience d’une session à l’étranger, vous aurez littéralement un monde de possibilités. Depuis l’année dernière, une nouvelle destination s’ajoute au menu : l’Australie, à l’Université des Technologies de Sydney (UTS), en Nouvelle-Galles-du-Sud. Comme probablement plusieurs, j’en rêvais : chaleur, plages, faune exotique et paysages époustouflants, ce pays a assurément tout pour plaire. J’ai fait le grand saut – le grand vol devrais-je dire – et cela fait maintenant 3 mois que je vis comme une « Aussie ». Je vous partage donc tout ce qu’il y a de bon à savoir sur cette destination pour vous aider à faire un choix éclairé.

Les préparatifs

D’abord, il faut être conscient que les démarches pour aller à l’étranger sont parfois plus longues et complexes qu’il ne le paraît et plus particulièrement pour l’Australie, en raison du temps restreint. La session d’automne australienne débute vers la fin juillet et se termine à la mi-novembre. Toute la paperasse doit être faite avant de quitter le pays et ça peut être assez stressant, quand on pense constamment au visa, au test d’anglais, à l’admission, au logement, et j’en passe. La préparation prédépart est assurément la partie la plus désagréable de l’aventure, mais une fois rendu, il ne reste qu’à profiter, ou presque.

La première chose à savoir avant de choisir Sydney, c’est le coût élevé de la vie. Prévoyez un budget d’environ 10 000 $ pour la session et 15 000 $ si vous comptez voyager jusqu’à Noël par la suite. Cela inclut votre billet d’avion (environ 1800 $), votre visa (560 $), vos assurances OSHC obligatoires (environ 200 $), vos frais de scolarité de l’UdeS et toutes vos dépenses de subsistance. Ce qui choque le plus est le prix du loyer. Pour une chambre acceptable en collocation multiple, il faut s’attendre à payer en moyenne 300 $ par semaine.

Le logement

Plusieurs options de logement s’offrent à vous. Ce qui vient d’abord à l’esprit est les résidences de l’Université. Elles sont modernes, proches du campus, remplies d’étudiants ayant la même réalité que vous et, surtout, elles organisent une foule d’activités pour vous permettre de profiter de vos temps libres. Selon le type de chambre, vous payerez entre 250 $ et 600 $ par semaine. Le seul irritant, c’est que vous devrez payer jusqu’à la mi-janvier. C’est un peu ennuyeux, si vous vouliez voyager après votre session, de devoir mettre 2000 $ aux poubelles…

Pour cette raison, j’ai préféré me tourner vers les appartements. D’abord, ne payez jamais un loyer avant d’avoir visité les lieux et d’avoir rencontré les propriétaires. Les annonces peuvent être trompeuses et cacher un logement en mauvais état ou pire, pas d’appartement du tout. Réservez plutôt un lit dans une auberge de jeunesse pour au moins une semaine et allez visiter les lieux en personne. Je recommande fortement les YHA, une chaîne que vous pourrez d’ailleurs retrouver partout en Australie.

Pour trouver, vous devez encore savoir où chercher. Fouillez les annonces sur Gumtree (le Kijiji australien), sur le Marketplace de Facebook et sur les divers groupes de logements à Sydney. Il est possible que vous souhaitiez rester à distance de marche de l’université. Cherchez d’abord dans Ultimo, Haymarket, Pyrmont et Darlington. Vous éviterez de prendre le bus, qui fonctionne à recharge et selon des paliers de distance parcourue, avec un minimum de 2,47 $ par trajet. Ce montant augmente dans les heures de pointe. Si, comme moi, vous préférez la nature au brouhaha du centre-ville, dirigez votre recherche vers la mer, soit à Bondi, Tamarama ou Bronte. Vous aurez la plage à distance de marche, un quartier tranquille, mais vibrant, et vous serez à 30-40 minutes de l’Université.

Les déplacements

Il est préférable de s’en tenir au transport en commun. La carte Opal inclut le bus, le train, le tramway et le traversier. Malheureusement, il n’existe pas de carte mensuelle et les étudiants internationaux ne sont pas admissibles au tarif réduit pour étudiants. Pour vos retours de soirées, évitez les taxis traditionnels qui coûtent une fortune et privilégiez Uber pool, qui vous permet de partager votre course et vos coûts avec d’autres usagés. Des alternatives comme Ola, Txfy et Shebah offrent des services semblables. Pour les plus téméraires, l’achat d’un vélo d’occasion peut être une option. Sachez toutefois que des amendes salées sont réservées à ceux qui conduiront sur les trottoirs et que le port du casque est obligatoire, une bonne chose considérant que la ville de Sydney est l’une des moins adaptées pour les cyclistes. Si vous voulez tenter l’expérience, essayez les vélos partage éparpillés un peu partout à Sydney. Par contre, peu importe la compagnie, ils sont souvent en mauvais état et le casque est manquant 90 % du temps. Ce n’est assurément pas une option viable à long terme.

L’arrivée

Finalement, une fois que vous avez digéré le tout, que vous avez vaincu la paperasse et survécu à vos 24 heures de vol, vous êtes prêts à commencer l’aventure. Malgré tout, ça en vaut vraiment la peine. L’UTS est une université hors du commun, avec ses pavillons à l’architecture extravagante, son système d’accès électronique grâce aux cartes étudiantes, ses nombreux clubs sociaux et sportifs, ses activités sociales, etc. Vous n’aurez que quatre cours pour lesquels vos résultats ne compteront pas (vous devrez obtenir la note de passage de 50 %) et vous bénéficierez de deux relâches pour visiter les alentours. Sydney en soi est une ville active et stimulante, où les événements en tous genres se succèdent. Vous ressentirez également la forte influence asiatique par ses restaurants et ses arcades d’inspiration manga.

Vous prendrez sûrement un moment pour vous familiariser avec le slang australien, mais vous rencontrerez des locaux et d’autres étudiants internationaux curieux et accueillants. Bref, si vous en avez les moyens et l’énergie, l’Australie est une réelle perle rare et je la recommande à tous !

La suite des aventures de Florence en Australie sera publiée dans la prochaine édition du journal.


Crédit Photo @ Florence Côté

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