Par Hugo Prévosto
Le 16 novembre a eu lieu la journée d’échanges scientifiques Déserts médicaux, gestion des ressources et responsabilité médicale : quelles innovations? Une approche Québec-France à l’Institut de recherche sur le cancer de l’Université de Sherbrooke (IRCUS).
Organisé par les programmes de Droit et politiques de la santé de la Faculté de droit de l’Université de Sherbrooke avec la collaboration du Centre Lemaire en gestion responsable, l’évènement réunissait des professeurs et des chercheurs de deux universités : Sherbrooke et Lyon 3. Il s’agissait, par le fait même, de l’occasion pour des étudiants de chacune de ces universités d’échanger sur les thèmes de la santé, de l’innovation et des enjeux propres aux deux pays.
Les panels
Les experts étaient répartis sur trois panels ayant pour thème « Les déserts médicaux », « L’indemnisation des patients et les régimes de responsabilité sans faute » et « Les innovations dans la gestion des ressources en santé ». Préalablement, les personnes étudiantes conférencières de l’Université de Sherbrooke ont présenté le système de santé québécois via le prisme des innovations en soins et services à domicile. Les étudiantes de Lyon 3 ont ensuite présenté la perspective française afin d’offrir une base de comparaison et amorcer des discussions.
Les présentations et les échanges ont été l’occasion de réaliser que plusieurs enjeux en santé ainsi que des pistes de solutions sont communs aux deux systèmes. Parmi les enjeux, se retrouve entre autres le statut des médecins qui, en France comme au Québec, tirent leur salaire de l’État pour la majorité. Dès lors, leur statut libéral, ou de travailleur autonome, est remis en question, la qualification du statut entre employé de l’état et travailleur autonome étant déterminante pour de nombreuses raisons. L’allocation efficiente des ressources disponibles en santé pour desservir l’entièreté de la population est aussi un point névralgique pour un système de santé performant des deux côtés de l’océan.
Solutions innovantes
Sur une note plus positive, des solutions innovantes qui allient technologies, acteurs des systèmes de santé et acteurs des réseaux communautaires sont implantées. Au Québec, il est possible de citer la Fondation AGES, qui pousse le modèle de gériatrie sociale, ou encore les équipes de soins intensifs à domicile (SIAD) qui visent à ramener les médecins omnipraticiens au domicile des usagers. En France, les résidences pour personnes aînées se trouvent équipées d’outils technologiques comme des capteurs de chute, des électroménagers intelligents ainsi que des sonnettes d’urgence.
Source: Site internet Université de Sherbrooke
