Par Véronique Labelle, trésorière à l’Association féministe de l’École de politique appliquée (AFPA)
Le jeudi 16 mars dernier, au local A4-362, une quinzaine de personnes étudiantes, une rencontre Teams et un projecteur non fonctionnel : les ingrédients parfaits pour la création de la nouvelle association féministe de politique appliquée.
On imagine le moment. Il est 12 h 03, Gabrielle court chercher un fil pour le projecteur, Mélina salue les personnes présentes dans la rencontre et je sprint dans les marches parce que l’autobus ne passe jamais à l’heure quand on a besoin de lui. Nous étions un peu fébriles, assez bien organisées et beaucoup trop excitées de voir que des gens étaient intéressés par notre projet de lancer une association féministe.
Dès la première minute, on sent une petite excitation dans la salle. Gabrielle prend l’animation avec son Code Morin un peu rouillé et je tape rapidement le procès-verbal (PV) sur son ordi un peu lent. On commence la lecture des possibles futurs Règlements généraux (RG) et les propositions fusent. Veut-on inclure les membres de la société civile comme partenaires ? On pourrait peut-être augmenter le quorum ? Qu’est-ce qu’on fait comme activités ? Est-ce qu’on créera plus de postes ?
Wow
C’est beau de voir des personnes étudiantes impliquées qui participent et qui échangent des idées. C’est beau, les gens qui créent un comité à leur image et à leurs valeurs. OK, c’est beau, mais je rush ma vie à prendre le PV et Gabrielle fait plus un Code Gabrielle qu’un Code Morin. Reste que, 45 minutes plus tard, les RG sont adoptés à l’unanimité. L’AFPA est née avec mission de sensibiliser la communauté aux enjeux féministes intersectionnels reliés au domaine politique, de donner une tribune aux femmes et aux personnes issues de communautés marginalisées, d’offrir une perspective analytique critique du système patriarcal de la société et de défendre les droits des femmes.
Il reste plus qu’à élire un conseil exécutif et l’AFPA peut prendre son envol. Il est 12 h 46 et on est rendus au point varia. Vous savez, normalement, le point varia, c’est un point triste. C’est le point de fin. Le point baboune. Il ne se passe pas grand-chose dans le point varia.
Mais là, wow #2
Les membres se lancent dans des idées d’activités : le Fémin’Art, le body-painting, les conférences avec une telle, les conférences avec une autre, des partenariats avec TransEstrie, un partenariat avec le centre de femmes immigrantes, une activité de sensibilisation, des publications éducatives. Je vous jure, ça n’arrête pas. J’arrête de prendre le PV, Gabrielle arrête son animation formelle, no way que nous allions manquer la discussion la plus intéressante de la rencontre. Après avoir vu le feu et la passion animer les femmes de cette classe pendant 10 minutes, il est certain que vous verrez des événements Facebook du comité passer dans les prochaines semaines. Au plaisir de vous y voir.
L’AFPA est ouverte à toute la communauté étudiante, 1er cycle et 2e cycle ! Gang de chanceux.ses.
Crédit image @AFPA