Par Émilie Lalonde et Laurence Poulin
Du 5 au 11 février se déroule la semaine des enseignants et enseignantes partout au Québec. Alors que ces sept jours devraient être la célébration de cette belle profession, des moyens de pression s’enclenchent à Sherbrooke. Un ras-le-bol se fait sentir!
Syndicat des professeures et professeurs
Il y a d’abord eu, le 26 janvier dernier, une assemblée générale durant laquelle les membres du Syndicat des professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke (SPPUS) ont voté en majorité pour l’adoption de moyens de pression. Le vote devait toutefois être confirmé lors d’un référendum se déroulant les 30 et 31 janvier.
Le SPPUS a choisi d’organiser ce vote, puisque depuis un bon moment déjà, la charge de travail du corps enseignant ne cesse d’augmenter alors que le salaire ne suit pas du tout cette tendance. La première étape était donc de sonder l’intérêt des enseignants et enseignantes face à des moyens de pression. Il y était. Ensuite, une façon d’exprimer ce mécontentement devait être sélectionnée.
Le Syndicat des professeures et professeurs de l’Université de Sherbrooke (SPPUS) a annoncé un mouvement de grève de trois jours à compter de demain, mardi le 7 février jusqu’au jeudi le 9 février, inclusivement.
Pendant ces jours de grève, les cours normalement dispensés par des professeurs de carrière, membres du SPPUS, ne seront pas offerts. Toutefois, les cours donnés par des chargés de cours seront offerts selon l’horaire prévu.
Cette grève ne vise que les professeurs membres du SPPUS. Par conséquent, en sus des chargés de cours, le personnel de soutien, le personnel professionnel ainsi que la direction facultaire seront au travail et pourront répondre à vos questions. Restez à l’affut de vos courriels!
Campagne pour le travail étudiant
Un autre mouvement prend de l’ampleur. C’est la campagne pour le travail étudiant (CUTE). Le Syndicat étudiant du cégep Marie-Victorin (SECMV) a adopté un mandat de campagne politique portant sur cet enjeu. Son objectif principal est d’obtenir le plein salaire pour l’ensemble des étudiants et étudiantes en situation de stage à tout ordre d’enseignement. Depuis, l’Université du Québec à Montréal et l’Université de Montréal se sont jointes en formant, elles aussi, des comités unitaires.
Le 16 février prochain, ces comités organisent donc à Québec un rassemblement contre le Rendez-vous national de la main-d’œuvre. Ils désirent se faire entendre auprès du gouvernement. L’Association étudiante et le Comité unitaire sur le travail étudiant du Cégep de Sherbrooke tiendront un piquetage devant l’établissement, puis permettront aux personnes intéressées de se rendre à Québec grâce à des autobus.
Cette campagne désire débloquer un salaire pour tous les programmes d’étude avec des stages. Toutefois, il faut préciser que la Campagne de revendication et d’actions interuniversitaires des étudiants et étudiantes en éducation en stage (CRAIES) est plus spécifiquement reliée au milieu de l’enseignement. En effet, elle a comme objectif d’obtenir une compensation financière lors des stages de prise en charge.
Presque en même temps
Ce qu’on remarque, c’est que les personnes qui exercent la profession et celles qui l’exerceront dans quelques années se mobilisent presque en même temps. Elles voient l’urgence d’agir.
Crédit photo © Tim Gouw