Par Ariane Drainville
Plus tôt dans cette édition du Journal, on vous a présenté des personnes impliquées en politique, dans l’organisation d’événements, pour l’environnement, etc. Mais comment arrive-t-on à s’impliquer en culture, vous entends-je dire? Eh bien, c’est ce que fait Alexandre Rainville, un étudiant de 23 ans au baccalauréat en études littéraires et culturelles à la Faculté des lettres et sciences humaines. Voici son portrait.
Rendre la littérature accessible
Alexandre est distributeur de rue de recueils de poésie. Il se promène souvent avec un sac rempli de plusieurs exemplaires de recueils de poésie publiés par des maisons d’édition québécoises et dont il est possible pour quiconque de s’en procurer sur le vif. Il le fait dans le but de rendre ce genre d’écrits plus accessible. Il est membre du comité de lecture de la revue Cavale, la revue de poésie de l’UdeS, et il organise des d’événements d’arts et de poésie (parfois à saveur militante LGBTQ+), comme des Salons de poésie et d’art visuel, la soirée Mauvais Garçons et l’édition Queer de « Littérature et autres niaiseries ». Il est aussi en pleine écriture d’un recueil de poésie politique lié aux enjeux des hommes gays, qui sera publié l’automne prochain, et il recherche activement du financement pour la publication d’un recueil d’écrivaines et d’écrivains trans du Québec.
Comprendre les enjeux LGBTQ+
Cela transparaît déjà dans les implications précédemment nommées, Alexandre a à cœur la cause de la communauté LGBTQ+. Il aide à sa manière en créant des affiches sur certaines violences vécues par les hommes gays, qu’il a imprimées et diffusées dans sa Faculté pendant deux ans. Il a été responsable de la sensibilisation de LGBTQ+ UdeS pendant deux ans puis responsable de sa présidence pendant un an. Il a aussi fondé un Pink bloc (groupe militant Queer) pendant une session et organisé un « 5@8 Fuck gender » en plus de constamment afficher son soutien moral à la communauté gay de l’Estrie et d’avoir organisé la 7e édition de Fière la fête.
Les raisons de son implication
Quand on lui demande ce qui le motive à s’impliquer dans ces projets, Alexandre répond que « certaines choses doivent être faites pour les gens qui nous entourent. Certaines de ces choses entrent dans mon domaine de compétence, je dois m’y impliquer autant que cela est possible avec les limitations financières, physiques et psychologiques qui y sont inhérentes. Les besoins des communautés LGBTQ+ sont particulièrement criants et il est nécessaire d’y répondre puisque le système actuel y répond très peu et souvent inadéquatement. »
Crédit Photo @ Littérature et Autres Niaiseries