À la rencontre d’Olivier Champagne-Poirier, nouveau professeur à l’UdeS

Par Mireille Vachon

Avec dix ans d’études universitaires derrière la cravate, des projets de recherche plein la tête et une passion pour la méthodologie et l’enseignement, Olivier Champagne-Poirier est officiellement professeur adjoint à l’Université de Sherbrooke depuis la fin de l’été. Le Collectif vous fait découvrir ce passionné de la communication !

Olivier Champagne-Poirier a commencé à travailler à l’UdeS en 2017 en tant que chargé de cours. Depuis, il a donné plusieurs cours au premier cycle en communication, soit Méthodes qualitatives de recherche, Enjeux sociaux du numérique et Discours de presse.

« L’Université de Sherbrooke a vraiment été un coup de cœur pour moi, tant pour l’équipe que pour les étudiants et la formation universitaire. Assez rapidement, Sherbrooke était dans mes tops comme lieu où je voulais travailler après mon parcours. Je suis donc vraiment content que tout ait débloqué rapidement après mon postdoctorat », explique le nouveau professeur, qui a terminé ses études en juillet dernier avant de devenir professeur le mois suivant.

« Outre les tâches administratives et l’encadrement des étudiants à la maîtrise, beaucoup de choses sont en continuité avec ce que je faisais avant », souligne M. Champagne-Poirier, comme les tâches de recherche et l’enseignement.

Bien sûr, qui dit professeur à l’université dit projets de recherche : Olivier Champagne-Poirier travaille actuellement sur plusieurs études en lien avec la COVID-19. La plus grande partie de son temps est consacrée à une étude sur les impacts psychosociaux de la COVID.

« C’est un projet international, donc on collabore avec sept autres pays, et on fait plusieurs sondages auprès de la population pour prendre le pouls de la situation. On veut connaître notamment le niveau de confiance des gens envers les autorités de santé publique et leur perception des mesures sanitaires, mais on veut aussi voir s’ils démontrent des signes dépressifs, s’ils ont des idées suicidaires », explique le chercheur.

En parallèle, il analyse comment les médias canadiens couvrent la pandémie et il s’intéresse aux médias sociaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour savoir notamment pourquoi les internautes vont sur cette page-là et quelles sont les intentions de communication.

Il s’intéresse aussi à l’expérience d’accouchement des Québécoises en temps de pandémie et à la propagation des théories du complot avec la Chaire UNESCO-PREV.

« Même avec l’arrivée d’un vaccin contre la COVID-19 et l’atteinte d’un seuil d’immunité collective, ça va être long avant d’aller de l’avant et de pouvoir dire que la crise est du passé », croit M. Champagne-Poirier, ajoutant que les impacts de la pandémie sont partout, et qu’ils se feront certainement ressentir même lorsque la maladie ne sera plus une menace.

Même si les chiffres récents de l’étude sur les impacts psychosociaux du coronavirus sont encore sous analyse, Olivier Champagne-Poirier peut affirmer qu’il y a de grosses augmentations en ce qui concerne les sentiments d’anxiété généralisée, les symptômes dépressifs et l’adhésion aux théories du complot. « Il reste à valider comment tout ça évolue, mais c’est sûr que ce n’est pas le genre de maux desquels on peut se débarrasser rapidement », soutient-il.

Fin de session en mode pandémie

En cette fin de session automnale remplie d’incertitudes et de coronavirus, Olivier Champagne-Poirier souhaite s’adresser aux étudiants : « Ne perdez pas de vue que ce que vous êtes en train d’accomplir, c’est quelque chose de grand, de difficile. Passer à travers les études universitaires, c’est un exploit. Si vous trouvez ça dur, c’est parce que c’est dur, surtout dans le contexte actuel. »

De plus en plus de gens ont tendance à normaliser le fait d’avoir un baccalauréat, puisque de plus en plus de gens en font un, soutient-il. « Mais il ne faut pas se sentir mal de trouver ça dur, et il ne faut pas avoir peur de demander de l’aide, de contacter les profs. »

« D’ailleurs, une des choses qui m’attirent à Sherbrooke, c’est la proximité qu’on peut avoir avec les étudiants. Il n’y a rien de plus formateur que d’avoir une rencontre ensemble pour régler les problèmes », termine le jeune professeur, qui comprend parfaitement la réalité des étudiants, puisqu’il vient lui-même tout juste de terminer son parcours scolaire.

En rafale

Nom : Olivier Champagne-Poirier
Âge : 32 ans
Origine : Eastman
Études : Baccalauréat en communication sociale, maîtrise et doctorat en lettres (concentration communication sociale) et postdoctorat à l’Université de l’Ontario français à Toronto
Passe-temps : la course à pied et la rénovation de maison
Passions : la méthodologie de recherche, l’enseignement
Ce qu’il souhaite apporter à l’UdeS : son innovation pédagogique, son expertise en méthode de recherche et sa compréhension de la réalité étudiante
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