Ven. Avr 26th, 2024

Par Laurie Jeanne Beaudoin 

La Coalition étudiante pour un virage environnemental et social de l’UdeS (CEVES) a lancé son cri de rassemblement : le 25 mars prochain, à 13 h, au parc Jacques-Cartier, ce sera journée de manifestation. Cette fois, l’objectif est de lutter pour le climat, mais également contre l’inaction des dirigeants, puisque le feu ne fait qu’augmenter.   

Le comité campus CEVES est un groupe, mais aussi un mouvement étudiant qui se mobilise pour l’urgence climatique. À travers des événements et une diffusion d’informations fiables, la CEVES sensibilise la communauté étudiante et la dirige vers une transition dite écologique. De plus, les collaborations avec d’autres comités de l’UdeS (comité zéro déchet ou campus durable) se multiplient et l’engouement des étudiants et étudiantes aussi. Au cœur du C.E. de la CEVES, les responsables à la recherche et aux médias et aux communications travaillent ensemble pour créer des publications à partir de sources tangibles. Le comité campus est en contact direct avec le comité CEVES à l’international pour bâtir ses communications et maintenir une cohérence.  

Un mouvement collectif   

En réponse à l’appel du mouvement mondial, « FridaysForFuture », un groupe de coordination qui regroupe différents comités et organismes de l’Estrie dont la CEVES, le Comité écolo de l’association étudiante du Cégep de Sherbrooke, le Comité de l’environnement de l’École secondaire du Phare, TROVEP — Estrie, Urgence climatique Sherbrooke et bien d’autres s’est créé afin de préparer l’événement. Comme Mathilde Robitaille-Lefebvre, porte-parole de la CEVES UdeS, l’a mentionné dans une entrevue avec Le Collectif, le groupe de coordination se concerte à l’heure actuelle afin d’organiser une grève de plusieurs jours après la manifestation.  

« On sent que l’impact laissé sera plus grand cette fois et déjà au cours du processus d’organisation, plusieurs associations nous ont contactés directement pour participer, il y a vraiment beaucoup de gens qui nous soutiennent et qui ont le désir de se mettre en action. », explique Mathilde Robitaille-Lefebvre.  

D’ailleurs, de nombreux regroupements sur le campus partagent déjà les mêmes valeurs environnementales que la CEVES UdeS, tels que le Groupe de recherche sur les stratégies et les acteurs de la gouvernance environnementale (SAGE) ou la clinique en environnement du CUFE.  

Préparez vos pancartes  

Le message qui s’adresse aux dirigeants est clair. Le gouvernement se base sur la croissance économique capitaliste et c’est ce que la CEVES tente de dénoncer. Sur les affiches publiées un peu partout sur le Web par le comité, on peut lire : « Feu, feu, joli feu, la terre est en feu ou les gens avant l’argent » et ça donne bien le ton.  

Un peu partout dans la province, le 25 mars sera donc le début d’un grand mouvement de mobilisation. « Beaucoup d’associations au Québec se préparent à faire la grève et d’un autre côté, les élections provinciales arrivent à grands pas, donc avec l’écho reçu d’un peu partout, c’est vraiment le moment de mettre l’accent sur la situation qu’on vit », confie Mathilde, étudiante en deuxième année du bac en environnement.  

Elle ajoute que dans les dernières années, aucune action significative n’a été prise pour lutter contre les changements climatiques et la mauvaise gestion des dossiers environnementaux se fait ressentir. Les conséquences sont de plus en plus visibles sur le climat. Au-delà de l’environnement, la CEVES dénote la présence d’une crise sociale bien d’actualité et aspire à obtenir un meilleur filet social par le biais de ses revendications.  

Rappel de la situation critique 

Le deuxième rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) publié récemment expose l’ampleur des impacts des changements climatiques. Ce rapport sur lequel 270 scientifiques et experts ont travaillé confirme à nouveau la dimension de la crise écologique qui se produit actuellement, en plus de revoir à la hausse la vitesse et les impacts de celle-ci. Les catastrophes naturelles à prévoir vont affecter le niveau des mers, l’équilibre des écosystèmes, la biodiversité et bien plus. 

Selon la porte-parole de la CEVES, les rapports du GIEC devraient faire leur bout de chemin vers les grandes entreprises : « Il y a tout de même une grande inaction de la part des grands pollueurs qui eux sont coupables du profit qu’ils génèrent grâce à ça. Ce qui est certain c’est que nous ne sommes plus du tout dans la prévention, peut-être que c’est ça qui encouragera les gens à se mobiliser ».  

Plusieurs revendications  

La CEVES aimerait que les gouvernements se mettent en marche vers une transition écologique et la protection des communautés vulnérables. « De notre côté, il faut montrer en tant qu’étudiants et étudiantes que nous voulons un futur sain et sécuritaire, un avenir prospère, vert et durable », explique Mathilde Robitaille-Lefebvre.  

Concrètement, la CEVES UdeS manifestera afin que des actions concrètes et immédiates soient prises de la part de tous les paliers de gouvernement. Plus encore, pour qu’ils continuent d’instaurer des mesures qui visent la réduction des GES de 50 % d’ici 2030 dans l’objectif d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050 et qu’ils cessent toute forme de financement dans les énergies fossiles. Ici à Sherbrooke, la CEVES UdeS revendique une meilleure accessibilité au transport actif et l’instauration de plus de cours et de programmes en écologie pour sensibiliser davantage les jeunes générations aux changements climatiques et pour aider à calmer le sentiment d’écoanxiété.  

Toute l’information concernant la manifestation du 25 mars se trouve sur l’événement Facebook de la CEVES et toute la population estrienne est invitée à y être.  


Crédit image @ Angélie Morin

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