Par Katrine Joncas
À ceux qui aiment courir d’un magasin à l’autre pour faire du lèche-vitrine ou pour dénicher les plus beaux morceaux de vêtements usagés, bonne nouvelle! Il ne sera bientôt plus nécessaire de faire le tour de la ville pour dénicher de superbes vêtements de seconde main. Un groupe d’étudiants et d’étudiantes lancera, dans les prochains mois, la friperie UdeS à même le campus! Anne-Marie Rousselle, l’une des responsables du projet, a accepté de répondre à nos questions sur cette nouveauté qui risque d’en attirer plus d’un et plus d’une.
C’est lors d’une discussion avec L’AGEEFEUS pour trouver la meilleure idée de financement pour leur cohorte du baccalauréat en adaptation scolaire et sociale (BASS 1) qu’un des membres a partagé l’idée de lancer une friperie à l’Université. Une étudiante avait déjà entrepris l’idée et l’équipe a tout de suite adoré et a décidé d’aller de l’avant avec celle-ci. Ce sont donc Anne-Marie Rousselle, représentante de la cohorte de BASS 1, Marie Lebel, VP du comité social, ainsi que les autres membres du comité social qui seront responsables de ce nouveau projet qui promet.
Les étudiants invités à donner
Les étudiants pourront jouer un grand rôle dans l’avenir de la friperie en donnant leurs vêtements usagés dont ils ne se servent plus, mais les créatrices de la friperie UdeS n’ont pas d’autres partenaires d’affaires pour le lancement de leur projet. Par contre, « nous aimerions donner les pièces non-vendues ou celles auxquelles les étudiants n’accordent plus d’intérêt à un organisme de bienfaisance », a mentionné Anne-Marie Rousselle au Collectif. L’équipe encourage la communauté étudiante à faire des dons de vêtements, d’accessoires (bijoux, ceintures, chapeaux), et de chaussures en bon état, que ce soit pour enfants ou adultes. Dès le retour de la relâche, les responsables débuteront la récolte de dons.
Ouverte à tous
Même si la friperie sera située directement sur le campus principal de l’Université, tous pourront la fréquenter. Comme l’indique Anne-Marie Rousselle, l’idée est de « toucher un plus grand réseau ». Le projet, qui est mis sur pied en tant que moyen de financement pour une cohorte en particulier, veut offrir ce service à toute la communauté étudiante, mais également à la population sherbrookoise, qui pourra en profiter tout en contribuant à la réussite du projet. De plus, le groupe à l’origine de cette initiative désire ouvrir la friperie plusieurs jours par semaine. Cela permettra à tous et à toutes de pouvoir venir la découvrir et de peut-être y faire des trouvailles. Des discussions ont encore lieu à ce sujet, à savoir si la friperie sera ouverte au public un jour par semaine, deux fois par mois ou une fois par mois.
Un processus chargé
Bien que le projet ait récemment été annoncé sur la nouvelle page Facebook de cette initiative, beaucoup est encore à faire afin de pouvoir lancer à l’automne prochain. Au moment de la rencontre avec Anne-Marie Rousselle, l’équipe avait partagé le message via l’ÉducHebdo, l’infolettre des étudiants et étudiantes en éducation, ainsi qu’en présentiel à leur cohorte de BASS 1. La prochaine étape consistera à rejoindre les autres facultés pour rejoindre le plus grand nombre d’étudiants et d’étudiantes possible.
Les membres de l’équipe semblent être en contrôle jusqu’à présent, mais anticipent tout de même le taux de participation du départ. L’étudiante impliquée explique donc que c’est en misant sur la promotion via les autres facultés de l’université que le projet risque de débloquer. L’équipe travaille actuellement à la conception d’un horaire de la boutique qui s’avérera tout aussi bénéfique pour les étudiants que pour les membres du groupe. Bien que ce soient principalement Anne-Marie Rousselle et Marie Lebel qui géreront la boutique, les étudiants membres du comité social seront également de la partie puisqu’ils seront attitrés à des tâches lors des moments de vente.
Les bienfaits d’un tel projet
Selon le rapport sur l’indice Kijiji 2018, « la consommation de biens d’occasion comprend l’acquisition ou le délaissement intentionnel de biens durables ou semi-durables ». Parmi ces biens, Kijiji fait référence, entre autres, à des biens usagés ou neufs, à ceux ayant déjà eu un ou plusieurs propriétaires et à ceux qui sont restés dans leur état original et qui ont la même fonction. Confrontée à plusieurs publicités ainsi qu’à plusieurs standards de mode, la société actuelle vit dans un monde où la surconsommation surgit de toutes les sphères de la vie. Les boutiques de seconde main offrent non seulement la possibilité d’avoir des vêtements à petits prix, mais également la possibilité de réduire son empreinte environnementale. Selon le rapport 2018 de l’indice Kijiji de l’économie de seconde main, en 2017, 28,5 milliards de dollars ont été dépensés par les canadiens pour des biens de seconde main. Toujours selon le même rapport, parmi les biens de seconde main les plus acquis et délaissés, ce sont les vêtements qui se retrouvent au premier rang. De plus, en achetant des biens de seconde main, les canadiens ont pu faire des économies moyennes de 825$ en 2017. Pour ceux qui vendent leurs biens usagés, ce sont des économies moyennes de 1 134$ qu’ils ont pu réaliser. Finalement, ce sont 2,3 milliards de biens qui ont pu obtenir une deuxième ou même troisième vie en 2017, ce qui s’avère être une excellente nouvelle pour l’environnement. On peut donc dire qu’il y a de l’espace pour les nouvelles boutiques, comme celle du groupe de l’AGEEFEUS, et qu’elles méritent d’être fréquentées.
Pour ne rien manquer concernant l’évolution de la friperie UdeS et pour connaître les moments de récolte de dons, consultez la page Facebook de la friperie UdeS. Des informations importantes, telles que les heures et dates de récolte et les journées de vente, y seront régulièrement partagées.