S’alimenter quand on a le bec sucré

Par Josianne Chapdelaine

À la veille de la fête qui invite à la consommation de sucreries, il s’avère pertinent de se pencher sur les effets du sucre sur la santé et sur la concentration des étudiants. L’Halloween approche, mais les devoirs, eux, continuent!

Des chiffres salés

Selon Statistique Canada, la consommation de sucre individuelle par habitant au Canada s’élevait à 40 kilogrammes par année en 2004. En 2015, selon l’Organisation internationale du sucre, le Canada arrivait au 50e rang des pays qui consomment le plus de sucre.

Une mauvaise alimentation, dont le surplus d’apports en sucre, causerait plus de 35 millions de morts par année dans le monde selon une étude réalisée par trois scientifiques de l’Université de Californie à San Francisco en 2015.

Une mauvaise alimentation est une des causes du diabète. En 2015, 3,4 millions d’individus souffraient de diabète, selon Diabetes Canada. Ce chiffre représente 9,3 % de la population canadienne. Au Québec, 830 000 personnes souffrent du diabète, dont 250 000 qui ne sont pas au courant, selon les estimations de Diabète Québec en 2014.

La restriction n’est pas toujours la solution

Pour avoir une bonne alimentation, il y a certains aliments à mettre en valeur dans les repas. La nutritionniste Cora Loomis recommande d’incorporer les grains entiers, les légumineuses, les fruits et légumes, les noix et les graines. « Il faut aller chercher beaucoup de plantes et de fibres qui vont fournir des glucides qui sont sains et qui sont combinés avec plein de vitamines, minéraux et antioxydants. Ce qui est vraiment important, c’est de maintenir une variété dans son alimentation. »

Certains veulent améliorer leur alimentation en éliminant catégoriquement des aliments de leur quotidien. Cora Loomis affirme qu’il ne s’agit pas de la solution miracle. « Plus on se donne le droit, plus on enlève l’interdiction, le moins on en mange. Le changement durable, c’est un changement qui est lent. »  Elle suggère plutôt de s’assumer lorsque le désir de manger un biscuit bien sucré se présente, tout en ayant une bonne alimentation lors des repas principaux et de ne pas abuser. « Se priver n’est pas la réponse à tout », ajoute-t-elle.

La source d’énergie des étudiants

Plusieurs étudiants peuvent avoir recours à des boissons énergisantes sucrées afin de maintenir un niveau d’énergie et de concentration lors de travaux scolaires. Charles-Antoine Séguin est un étudiant qui admet utiliser cette technique. « Les boissons énergisantes diffèrent du café. C’est un gout plus rafraichissant et l’énergie est immédiate. »

Cora Loomis suggère plutôt de trouver d’autres façons de s’énergiser ou de se reposer davantage. « Il est possible d’aller faire de l’exercice, d’aller prendre une simple marche. Un deuxième café peut s’avérer une solution plus saine pour la santé. »

Les étudiants de l’Université de Sherbrooke ont diverses relations avec le sucre. « Je mange du sucre, car j’aime ce que ça goute, mais j’ai conscience que le sucre de fruits et légumes, les bons glucides, sont ceux qui peuvent m’apporter de l’énergie lors des journées d’étude », souligne Guillaume Marcotte.

« Mon truc, c’est vraiment de ne pas trop manger lors des repas. De cette façon, on évite la période de fatigue où on désire faire une sieste plutôt qu’étudier », raconte Alexandra Charbonneau.

Des aliments peuvent aider à maintenir une constante source d’énergie au quotidien. « Pour réduire les chances de vivre un crash, il faut combiner les glucides avec des fibres. Il y a les fruits et les légumes qui sont à favoriser, car il y a le sucre naturel, mais aussi les fibres. L’absorption va être ralentie; le sucre va aller moins rapidement dans le sang », explique Cora Loomis.

« Le truc, c’est de vraiment porter attention à l’effet des aliments sur soi. Chaque personne est différente et ce n’est pas tout le monde qui peut ingérer la même chose et se sentir bien », ajoute-t-elle.

La consommation d’alcool

Sur le Campus principal de l’Université de Sherbrooke, certains jeudis peuvent occasionner la consommation d’alcool. ÉducAlcool recommande de ne pas dépasser deux verres pour les femmes et trois verres pour les hommes par jour. Les boissons alcoolisées ne sont pas conçues pour avoir de bonnes valeurs nutritives. Ainsi, l’alcool est plutôt une façon de passer du bon temps, de se rassembler ou de se faire plaisir. Sur ce sujet, Cora Loomis rappelle qu’il est important de se questionner sur le nombre de consommations par semaine et la quantité ingérée à chaque occasion. « Il faut être conscients de nos valeurs, de nos raisons et qu’est-ce qui fait du sens pour nous par rapport à la consommation. » 


Source : Document pour les nutritionnistes d’ÉducAlcool

Crédit Photo ©   fitnext

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