Philippe Larivière : Le Novice de la nouvelle génération des chroniqueurs

Par Dorian Paterne Mouketou

À 19 ans, Philippe Larivière peut être fier : il fait partie des six chroniqueurs du nouveau « média-réalité » Les Novices. En plus de permettre aux jeunes d’avoir une tribune pour exprimer leurs idées, ce concours permet au panéliste gagnant de joindre l’équipe de Quebecor comme chroniqueur pendant au moins 3 mois. Portrait d’un étudiant au parcours impressionnant!

Du novice en politique à Novice chez Quebecor

Gagnant de deux concours de philosophie au Cégep de Trois-Rivières et originaire de Bécancour, Philippe Larivière a eu une rentrée scolaire pour le moins extraordinaire. Étudiant de première année en Études politiques appliquées, il est déjà propulsé sur la scène des médias québécois en tant que chroniqueur dans le cadre du premier « média-réalité » québécois, Les Novices. Le nouveau concept développé par Quebecor permettra aux jeunes de s’exprimer dans ses journaux et à sa nouvelle radio en ligne.

« Au départ je n’y crois pas vraiment », raconte Philippe. « Je me fais simplement identifier dans les commentaires de la publication [sur Facebook]. J’envoie mon texte à la date limite. Finalement ils m’ont rappelé. J’ai passé différentes phases d’entrevues. Puis ils m’ont retenu », explique-t-il, alors qu’il ne s’attendait pas à être sélectionné. Sans plan de carrière spécialement précis et commençant à peine ses études à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke, Philippe Larivière voulait explorer son nouveau domaine et voir où celui-ci l’amènerait plus tard. Le nouveau Novice reconnaît que cette compétition lui donne une tribune incroyable pour s’exprimer dans le quotidien le plus lu au Québec, Le Journal de Montréal.

Se former et s’informer : deux atouts en science politique

La formation à l’École de politique appliquée permet justement aux étudiantes et aux étudiants, par des expériences de stage et de simulations, d’acquérir des connaissances pratiques en sciences politiques. Parallèlement, l’actualité politique nationale et internationale est au cœur de la formation universitaire. Philippe Larivière, lui, fait les deux dès sa première année dans son cheminement en politiques publiques. « J’ai la chance dès ma première session à l’université d’être un acteur. J’ai une tribune dans le journal. Je peux choisir ce que j’écris dedans et quel message je veux publier. À partir de ce moment-là, j’affine ma plume, mes idées et ma manière de communiquer pour influencer la société, en signant mon nom sur des chroniques », souligne le Novice.  

Avec un pied dans les médias et la possibilité de se faire connaître dans le domaine, Philippe a ainsi la chance que plusieurs finissantes et finissants en sciences politiques ou en journalisme n’ont pas. Jusqu’ici, le futur politologue a écrit sur des sujets aussi variés que l’environnement, l’éducation, le sport, la gestion de l’offre… et Gilles Vigneault!

Un exercice pour le moins difficile…mais stimulant

Dans le cadre de cet exercice, le Novice doit écrire deux chroniques de 300 mots par semaine. Alors que le premier sujet lui est imposé, le second est de son choix. Malgré le cadre contraignant du format, l’étudiant en études politiques appliquées savoure la liberté que lui accorde Quebecor pour s’exprimer. « C’est peut-être la seule fois où je vais avoir une tribune aussi large dans ma vie. Je vais avec cette vision-là, de me dire : si t’as des messages à passer, Phil, c’est maintenant qu’il faut que tu le fasses! », déclare-t-il. « J’essaie de cibler les enjeux qui me préoccupent vraiment, qui stimulent. Je m’assois devant mon ordi et j’essaie d’écrire quelque chose de beau, quelque chose qui va inspirer les gens », confie-t-il avec enthousiasme.

Philippe met en garde contre de nombreuses théories de conspiration stipulant que le patron de Quebecor, en l’occurrence Pierre Karl Péladeau, influence le contenu de ses médias. Il dit écrire toutes ces chroniques en toute liberté, malgré le format l’obligeant à restreindre le contenu à 300 mots. « Ce que j’ai appris avec leur volet opinion, c’est que, justement, ils laissent la place à toutes les opinions. Il n’y a pas de ligne éditoriale. On est vraiment libre. Et je pense que c’est une des forces de ce journal-là », ajoute Philippe Larivière, qui en est à son sixième article en trois semaines.

Un encadrement et une compensation qui motivent

Chaque semaine, les Novices sont jumelés à un chroniqueur-vedette de Quebecor pour leurs chroniques à QUB radio, la nouvelle radio en ligne mise en place par l’entreprise québécoise dans le cadre du la compétition. Les Novices ont pu rencontrer jusqu’ici Sophie Durocher, Lise Ravary et Josée Legault. Ils reçoivent un suivi et une rétroaction sur leurs articles publiés autant dans Le Journal de Montréal que dans Le Journal de Québec.

La compétition s’échelonne sur sept semaines. Le gagnant aura la chance de faire partie des chroniqueurs salariés de Quebecor. En attendant, pour leurs déplacements vers Montréal ou vers Québec, Quebecor couvre les frais de transport des Novices. Philippe Larivière, lui, va dans la métropole deux fois par semaine. Le réseau Wi-Fi de Limocar et la réduction de carbone sur la route par l’emprunt du bus sont deux aspects qui motivent l’étudiant sherbrookois. De plus, l’École de politiques appliquées lui crédite un cours pour l’expérience journalistique.

Adepte de la formation multidisciplinaire

L’environnement, l’éducation et l’avenir constitutionnel du Québec sont les enjeux qui tiennent le plus Philippe Larivière à cœur. Selon lui, ces trois sujets sont des matrices qui peuvent se développer et être multidisciplinaires. Ce qui l’a justement attiré en sciences politiques, c’est l’aspect multidisciplinaire du programme. On ne peut parler d’environnement sans parler d’éducation. « Quand on parle de lutte aux changements climatiques, stipule-t-il, on parle non seulement de transport, on parle aussi de la protection de la faune et de la flore, de la promotion d’habitudes écoresponsables, d’écocitoyenneté. Ça vient toucher l’éducation. Si on investit en éducation, on peut soulager les coûts en santé dans les prochaines années ».

Le dernier article du Novice, paru justement dans Le Journal de Montréal le 31 octobre dernier, s’intéresse notamment à l’avenir constitutionnel du Québec.


Crédit Photo @ Journal de Montréal

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