Optimiser sa concentration pour une meilleure exécution  

Par Bianca Lahaye 

Plusieurs facteurs peuvent influencer la qualité de notre acuité mentale, dont l’intérêt. Il est tout à fait possible de manquer d’intérêt pour la tâche à exécuter. Si l’activité à réaliser ne concerne pas vos valeurs ou vos passions, elle peut être plus difficile à mener à terme. Par ailleurs, les capacités sollicitées peuvent vous encombrer. Si vous n’avez pas l’impression de détenir les acquis nécessaires, l’exécution de la tâche paraitra plus grande qu’elle ne l’est réellement.  

D’un autre côté, l’environnement choisi pour se mettre en action peut empêcher une démarche efficace. La santé psychologique ou même le sommeil peuvent aussi être des ennemis à la concentration. Apprendre à reconnaître ses forces peut servir de commencement à l’exécution d’un travail quelconque.  

Comment diagnostiquer un trouble de la concentration? 

À noter ici que les facteurs susmentionnés demeurent complexes et propres à chaque individu. Il est primordial de consulter un professionnel en cas de doute sur votre capacité d’attention. Autrement dit, afin de diagnostiquer un trouble de la concentration, il faut consulter au préalable un neuropsychologue qui, à l’aide d’outils et de tests spécifiques, pourra déterminer s’il y a présence d’un trouble de la concentration.   

Les trucs et astuces de Shany Bergeron-Roy  

Dans cette optique, Le Collectif a rencontré Shany Bergeron-Roy, une professionnelle du service social, qui partage ses meilleurs trucs afin d’apprivoiser avec finesse les troubles de la concentration. Elle mentionne également que ce qu’elle propose peut s’appliquer à tous et à toutes, à différents niveaux et qu’il est important d’adapter les outils selon sa situation.   

Qu’est-ce que la concentration mentale  

 « La définition de la concentration mentale est de prendre le contrôle de son attention pour mettre l’accent sur une seule tâche. Ici, je veux mettre l’attention sur le mot contrôle, comme dans le fait d’avoir une concentration et de prendre le contrôle des éléments plus techniques, qui ont l’air plates au début, mais qui vont nous permettre d’avoir le contrôle sur notre attention. »  

Shany Bergeron-Roy énonce un premier exercice pour commencer. « Il faut tout d’abord faire un bilan des moments où nous avons réussi à avoir de l’attention, où nous étions dans notre bulle, dans notre zone de concentration et que ça fonctionnait. À partir de là, on va faire ressortir les éléments qui ont fait en sorte que nous étions réellement concentrés et attelés à la tâche et on va les transposer à une autre situation. Donc, est-ce qu’à ce moment-là j’avais eu une bonne nuit de sommeil ? Est-ce qu’à ce moment-là, j’étais dans un environnement calme ? Est-ce que j’étais dans un environnement avec des gens autour, oui, mais dans lequel je me créais une bulle de concentration ? », explique Mme Bergeron-Roy. L’environnement est donc un élément constitutif d’une bonne concentration.  

La phase de planification  

Par ailleurs, Mme Bergeron-Roy mentionne l’importance de bien décortiquer sa tâche. « En ce qui concerne la concentration en général, on va être capable de se concentrer sur des petites périodes de temps. Alors, il faut valoriser ces petites périodes de temps dans lesquelles on va réussir à avoir notre attention et surtout, il est important de considérer les autres périodes de temps où on ne réussira pas [sic] à avoir une grande concentration, et c’est correct ainsi. » La professionnelle du service social mise donc sur le fait de réfléchir d’avance aux moments où l’attention va déroger.  

L’utilisation d’un système de pauses  

Il en convient que le cerveau ne peut être concentré longuement sur une tâche, comme susmentionné. Shany Bergeron-Roy propose alors de s’octroyer de courtes pauses afin de se régénérer.  

« Il suffit de se dire que dans la période de deux heures, par exemple, que je planifie pour étudier, c’est certain que je ne serai pas dans une concentration active. Lorsque je vais sentir que mon attention n’est plus dirigée envers ma tâche, qu’est-ce que je m’octroie de faire ? Ça peut être d’aller prendre une marche autour du bloc, par exemple. Dans ce cas-là, ma tête et mon corps n’ont plus à penser et savent que j’ai une pause qui est octroyée ainsi que le moment où je m’octroie cette pause. » Une fois le tour du bloc complété, le cerveau sait qu’il retournera à sa tâche.  

« D’un autre côté, la division par tâches peut aussi être très utile, renchérit Shany Bergeron-Roy. Il suffit de décortiquer partie par partie le travail à faire et là, ça donne des petits moments de concentration qui ont du sens pour le cerveau [sic]. Dans ma grande tâche, j’aurai 18 petites tâches, donc, pendant un blitz de concentration, mon cerveau va faire la première petite étape et va s’en suivre un sentiment de satisfaction, ce qui occasionnera une élévation de notre motivation comme la tâche sera accomplie avec succès. »  Dans ce cas-là, le rythme naturel du cerveau, qui est de se concentrer intensément sur une courte durée, est respecté. « En même temps, ça a du sens parce qu’on ne voit plus ça comme une grosse montagne à escalader », rassure la professionnelle.  

Valoriser nos réussites  

Le dernier conseil provenant de la spécialiste en service social consiste en une valorisation de ses réussites personnelles. « […] Celles-ci sont des moments à valoriser pour que nous puissions garder notre motivation et avoir plus de chances de répéter le processus. L’important est de ne pas mettre l’accent [sic] sur les moments où on décroche. C’est normal qu’on décroche, mais si on veut continuer la tâche, et ce, régulièrement, il faut accepter que ce soit cyclique et valoriser les fois où on va avoir des réussites personnelles, en se récompensant d’une petite douceur. » C’est ce qui met en lumière l’effort mis. Ainsi, le cerveau a envie de recommencer cette même tâche qui apporte plaisir, satisfaction et récompense. 


Crédit image @Canva

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