Par Katrine Joncas
Bien qu’on se dote de plusieurs moyens pour se protéger et se sentir en sécurité, on néglige peut-être trop souvent la protection de nos données personnelles. Dans un monde de technologies, où certains profils Facebook sont de réelles mines d’or pour les hackers, avez-vous déjà réfléchi à tous les risques présents sur votre téléphone ou sur votre ordinateur? Si vous vous sentez peu informés, à risque ou non sensibilisés au sujet de la sécurité de vos informations, restez attentifs! Du 18 au 22 mars, le REMDUS, en collaboration avec le service de la sécurité de l’information de l’Université de Sherbrooke, lance une campagne de sensibilisation que vous ne voudrez pas manquer!
Saviez-vous qu’il est primordial de protéger vos informations personnelles dans votre vie quotidienne, mais également à l’université? Bien qu’on puisse parfois se sentir immunisé, comme il est le cas pour l’un des profils créés par l’équipe de la campagne, être négligent face à nos informations personnelles peut non seulement compromettre notre sécurité, mais également celle de toute la communauté étudiante. C’est l’un des messages que la campagne sur la sécurité de l’information, entreprise par le REMDUS en collaboration avec le service de la sécurité de l’information, tentera de passer.
Comme le mentionne monsieur Pierre Martin Tardif, directeur de la sécurité de l’information à l’Université de Sherbrooke, on ne se rend pas compte qu’« il y a eu une croissance ». Il n’y a pas si longtemps, « les téléphones cellulaires ne faisaient pas grand-chose d’autre que des appels téléphoniques, et un ordinateur était rarement lié à Internet à la maison. Maintenant, c’est rendu partout », mentionne-t-il. En effet, tout va plus rapidement, mais la limite est loin d’être atteinte : bientôt, la cinquième génération de cellulaires permettra une vitesse encore plus élevée. Bien que cela semble positif pour les utilisateurs, il faudra faire preuve d’une touche de prudence supplémentaire puisque « haute vitesse pour aller sur notre appareil signifie aussi haute vitesse pour sortir de l’information de notre appareil », mentionne monsieur Tardif.
Une campagne pour sensibiliser la communauté étudiante
Olivier Nadeau ainsi que Elyane Jourdenais-Lemaire, respectivement responsable du graphisme et responsable des communications au REMDUS, ont travaillé fort afin de mettre en place une campagne qui arrivera à semer le questionnement concernant la sécurité de l’information chez les membres de la communauté étudiante. Ils ont donc déterminé quatre profils auxquels les étudiants pourront s’identifier : le sceptique, l’optimiste, le prévoyant et le conscientisé. La campagne aura lieu sur les réseaux sociaux des différentes associations étudiantes, tels le REMDUS et la FEUS, des infolettres seront envoyées et des affiches seront collées sur les murs des différents laboratoires informatiques. Une vidéo informative à saveur humoristique sera également publiée sur les réseaux sociaux.
Le directeur de l’information affirme que l’université est contente puisqu’il y a « vraiment un très beau travail de front qui est fait par les associations étudiantes ». Il ajoute également que « l’important pour l’université, c’est que ce soit réalisé par les étudiants et pour les étudiants » afin que le message passe.
Une gestion importante
L’une des plus grandes protections à prendre selon le directeur de l’information est la gestion de nos profils. Par exemple, les profils Facebook contenant la date de naissance de l’utilisateurs et plusieurs informations personnelles sont très peu sécuritaires. Bien qu’on puisse parfois croire que rien ne pourra nous arriver, les technologies d’aujourd’hui sont très développées et il ne suffit pas de grand-chose pour se faire avoir.
La gestion des mots de passe est également très importante pour éviter de se faire prendre. L’utilisation du même mot de passe sur toutes les plateformes que vous utilisez s’avère être un grand risque à prendre. Plusieurs ressources sur le net peuvent vous indiquer si vous vous êtes déjà fait prendre. En entrant votre adresse de messagerie, sur https://haveibeenpwned.com, vous saurez combien de fois elle s’est fait prendre et vous pourrez agir en conséquence pour mieux la sécuriser.
De plus, il est très important de demander de l’aide lorsqu’on soupçonne une situation anormale concernant nos informations personnelles. Certains messages frauduleux contiennent des menaces effrayantes, mais il faut avoir le réflexe de demander de l’aide. Le service de la sécurité de l’information saura vous guider et vous aider si vous rencontrez un problème. Toutes les informations, tels que des conseils et des indications, sont disponibles au https://www.usherbrooke.ca/sti/securite-info/. Vous pouvez également demander conseil si vous sentez que vos informations personnelles pourraient être en danger. Dans le cas où vos inquiétudes ne seraient pas liées à des informations concernant l’université, comme des doutes concernant la sécurité de votre numéro d’assurance social, le service pourra tout de même vous guider dans vos démarches en vous informant sur les ressources disponibles auxquelles vous pouvez avoir recours.
Quelques trucs en rafale pour vous protéger
- Visitez le site Web de la sécurité de l’information pour vous éclairer sur le sujet.
- Complexifiez vos mots passes. Votre mot de passe devrait avoir un niveau de difficulté assez élevé et ne pas être le même pour tous vos comptes. De plus, si vous décidez d’utiliser le même mot de passe pour plusieurs de vos comptes, peut-être serait-il judicieux de les segmenter, de sorte à utiliser le même seulement pour les comptes où aucune de vos informations sont inscrites.
- Évaluez la qualité du Wi-Fi offert. À l’Université de Sherbrooke, il vous est conseillé d’utiliser le wifi fourni et d’être vigilant face aux réseaux qui pourraient être moins sécurisés.
- Faites vos mises à jour. Un ordinateur qui n’est pas à jour est plus facile à pirater.
- Consultez le site « Have I Been Pwned »
La campagne visera donc à sensibiliser la communauté étudiante à l’importance de protéger ses données personnelles : « Je ne veux pas que les gens perdent la confiance en ce qu’ils font, ce n’est pas le but. Je veux que les gens prennent les moyens qu’ils jugent eux-mêmes nécessaires, mentionne monsieur Tardif. » Vous pourrez donc suivre la campagne du 18 au 22 mars sur les réseaux sociaux. Qui sait, peut-être serez-vous surpris de toutes les nouvelles connaissances que vous pourrez acquérir?
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